mardi 7 septembre 2010

Caramba, encore raté pour mon pote Eric Zemmour

Il va falloir qu'il soit chiadé mon article sur "Nostalgie française" ! Car il ne sera pas pour aujourd'hui. Why ? comme dirait Judith Godrèche. Because je vais consacrer la page de ce jour au courrier que m'a adressé un lecteur suite à mon article intitulé "Eric Woerth juif". Pourquoi ? Son explication est interessante, et sa réponse comme la mienne méritent mieux que d'être reléguées dans les commentaires.


Cher Monsieur,

1) Il est tout d'abord notoire que M. Woerth n'est pas de confession juive et notre article n'apporte là dessus aucune valeur ajoutée ni information violant sa vie privée en une quelconque manière. Il ne disqualifie aucun ministre car ne traite que des origines du nom cf ci-dessous.

2) De nombreux généalogistes du Cercle de Généalogie Juive dont je suis un membre actif et qui fréquentent mon site m'ont demandé de faire une recherche de généalogie juive de ce nom comme il en existe des centaines en juif ou autres sur des centaines de noms. En ce qui concerne Woerth la plausibilité était a priori grande car c'est un nom de localité à présence juive ce qui signe souvent une origine juive du nom. (Votre recherche "Woerth Juif" est la vôtre et nous ne sommes donc pas les seuls à poser cette question puisque vous l'avez vous même posée !) Là dessus l'ancienneté de l'origine est supérieure aux 100 ans qui préservent la vie privée des individus en question et reste sans recherche de reconstitution de filiation précise.

3) La plupart des sites nazillons ou islamistes plaçaient Woerth dans la catégorie juive, comble de l'insulte pour eux. Il me semblait utile de préserver la vérité tant pour M. Woerth lui même que pour les juifs qui pourraient inviter ce dernier à des fêtes religieuses sans objet in fine. D'autant plus que Woerth passait dans une chaude actualité.

4) Sachant donc que le nom Woerth n'est pas d'origine juive à 100%, l'ambiguité créée par les sites pourris eux mêmes est levée et la curiosité scientfique du Cercle de Généalogie satisfaite en même temps.

5) Par ailleurs, la Shoah est 65 ans derrière nous et il est temps de retrouver des études de sociologie noramle des juifs comme des bourguignons, des femmes, des employés de bureau etc Je m'y emploie notamment pour démontrer l'inanité des stéréotypes du juif tout puissant et accaparant richesse nationale et pouvoir. i les juifs étaient si puissants ils n'auraient pas perdu prés de 50% des leurs durant la Shoah...

Cordiales salutations
 
Cher monsieur,
Ainsi que je le décris dans l'article ci-dessus, nul besoin est de saisir "Eric Woerth juif" dans Google ; et c'est là le plus terrible ! Il suffit de taper "Eric Woerth" et AUTOMATIQUEMENT Google suggère "Eric Woerth juif". Pourquoi ? Parce qu'un TRES grand nombre d'internautes ont saisi cette occurrence dans Google.
Par conséquent, cela signifie que pour une large catégorie de surfeurs, il est utile de s'assurer de la judaïté ou de la non judaïté des gens. Si j'ajoute ceci à l’existence de nombreux sites et de blogs dans la mouvance d’un Dieudonné, d’un Alain Soral ou de groupes tels les indigènes de la république, dont le propos est de dire qui est juif, j’en déduis qu’il se passe des choses extrêmement curieuses dans la patrie Zola.
Je suis certain de vous faire de la peine, mais, bien que vous soyez animé des meilleures intentions, votre site me fait penser aux associations cultuelles juives qui, au début de l’occupation, ont déclaré leurs fichiers à l’administration, ce qui devait, plus tard, faciliter des arrestations et des persécutions.
Je ne doute pas de la rigueur de votre démarche, mais je m’émeus de sa naïveté. Il est certain qu’en théorie vos recherches généalogiques n’ont rien de plus ni de moins exceptionnel que celles d’un breton ou d’un bourguignon. Sauf que de trop nombreux sites considèrent qu’être juif n’est pas aussi innocent que d’être berrichon. Ainsi, l’animateur Arthur a été violemment pris a parti parce que juif et non pas parce que son talent de comique est…discutable.
Vous n’avez pas manqué de relever que ce blog à pris le parti d’en rire. Aussi ne puis-je conclure que par quelques conneries : Des sites à la mords-moi-le-nœud, expliquent tout de la judaïté : les traditions, le complot juif, le sages de Sion, comment se transmet la judaïté et tout le fatras habituel. Il faut, sur ces sujets dire toute la vérité. Les sages de Sion sont en fait vendéens. Ceci fait mentir la légende tenace qui veut que la Vendée soit une terre très chrétienne. Alors, oui, une grande partie de la Vendée est chrétienne sauf la région de Sion sur l’Océan qui, elle, est une ville très juive habitée par des gens sages. C’est pourquoi il est dit qu’on est juif par la mer ; sauf quelques rares spécimens qui, eux, sont juifs par la montagne.
Je vous adresse un cordial bonsoir.

lundi 6 septembre 2010

La nostalgie camarade

Au détour d’une conversation téléphonique avec mon ami Jojo, j’appris qu’après avoir vendu sa voiture, il nourrissait le projet d’acquérir une Audi TT. Surpris par ce projet, je laissai mon ami m’expliquer ce caprice qui prenait l’allure d’une révolution puisque mon ami Jojo était jusqu’alors le défenseur acharné des breaks, des 4x4 (codac) et autres familiales cossues. Passablement irrité, mon ami m’expliqua que sa fille ainée bien que vivant au foyer saisissait toute occasion pour vivre le plus éloignée de ses parents tandis que leur plus jeune fils leur avait confié que cela n’avait aucun intérêt de sortir avec eux. Par le fait même il voyait mal en quoi une berline familiale pouvait se justifier.

C’était le jour de la rentrée ; un peu crispé Jojo était à ce moment là en quête d’une nouvelle inscription en BTS pour sa fille, qui, la veille de la rentrée s’était souvenu que l’école qui allait l’accueillir le lendemain ne lui plaisait pas. Jojo m’expliqua également que sa femme lui pesait un peu car elle manifestait quelque exaspération à l’idée de l’arrivée probable de ce petit roadster : Son activité de représentante chez Tupperware lui faisait préférer un break. Jojo avait eu déjà l'occasion d'être exaspéré lorsque sa femme lui apprit qu'elle était enceinte de leur second fils après cinq mois de grossesse et d'étonnement menstruel, toute surprise qu'on pût tomber enceinte en prenant la pilule (voir infra). Une chance pour Jojo qui trouva là prétexte pour en reprendre pour vingt ans avec son épouse.

Bien que gagnant convenablement sa vie, Jojo m’expliqua également que cette intense activité de revente de véhicule était liée à un nouveau changement de statut des autos de sociétés dans son entreprise. Travaillant sur une zone délimitée par Lyon, Grenoble, Nice et Marseille Jojo avait eu le plaisir de s’entendre dire que la cylindrée de son diesel était trop importante (une 406 break) au regard des engagements de son entreprise envers les lois sur l’écologie et qu’au surplus chez Zobilamouche S.A, « on aime pas les gros rouleurs». Pour la peine Jojo utilise à fond les TER mais finit désormais ses journées à 17 heures (train et correspondances obligent) et roule -modérément- avec une auto qui passe entre les gouttes de l'écolocratie.

Heureux mari, père comblé, cadre reconnu, Jojo me confia qu’il avait 50 ans sonnées et qu’il convenait qu’il se fit un peu plaisir avant que les douleurs ne lui interdisent les contorsions nécessaires pour se glisser dans un roadster.



Peu de temps avant mon ami Pierre m’avoua que son fils de 22 ans le battait froid. Comme j'étais surpris par cette glaciation de leur rapports, Pierre m’expliqua que son fils lui avait, au cours d’une dispute, confié son agacement d’avoir un père radin. Mon ami Pierre, dépité, me rappela son achat récent d’une 207 neuve pour son charmant bambin. Doué pour les maths, Pierre fit pour moi la rapide addition des loyers du studio d‘étudiant qu’il avait fourni à son fils pendant trois ans afin de lui éviter de parcourir les 52 kilomètres qui le séparaient de son université. Pierre, qui trompe sa femme comme un éléphant d’Afrique, me rappelait qu’il l'avait épousée parce qu’elle était tombée enceinte tout en prenant la pilule (bis repetita placent) et qu’il était resté fidèle au foyer uniquement pour « élever son fils ». Nous évoquâmes notre jeunesse et même notre enfance en sixième… Nous pensions à l’an 2000 tel qu’on l’imaginait avec des bagnoles volantes, des riches partout, des repas pris en deux pilules, plus de pauvreté et nous, heureux comme des rois avec des femmes intéressantes, des mômes épanouis et des lendemains qui chantent. Comme pour conclure notre conversation, « Mistral gagnant » passait à la radio. J’ai ressenti comme un coup de froid : ce devait être la Bise gagnante ! Pierre se souvint également qu’il avait  quitté une femme dont il était très épris pour privilégier sa famille et sûrement les conventions ; il me dit également qu’il s’était laissé allé à des jobs faciles qui ne lui mobilisaient pas plus de quatre neurones et lui avaient rempli le compte en banque.



Je me dis que Jojo, Pierre et moi nous n’avions pas vraiment rêvé de belles vies comme celles-ci ; vies que nous n’avons ni vraiment ratées ni vraiment réussies : Même là nous avons fait les choses à moitié ! Avec Jojo et Pierre nous évoquons les Dinky toys, la télé de Sabbagh en 819 lignes noir et blanc, avec Zorro le jeudi ; les 2 cv sur le bord des trottoirs, la Juvaquatre de l’épicier, les vacances à la mer, les promenades au jardin public avec notre mère à la main, l’encre violette, les 45 tours de Claude François, la première
mobylette, le passage en sixième, l’odeur de gauloise du père et ses matches de rugby à la télé ; Le boucher avec son tablier blanc, le marchand de couleurs en blouse grise, un engin blindé à Colombey avec un drapeau dessus, la cour de récré (une délo, une délo) les cadeaux Bonux et maman qui étend le linge avec des épingles en bois. Et puis voilà ; quarante ou quarante cinq ans ont passé. Il est minuit ; j’embrasse fraternellement Pierre et Jojo(1).




(1) Pure fiction, cet article est le simple brouillon d'une nouvelle qui enrichira sûrement un jour les rayons de la nrf. Pierre et Jojo sont des personnages inventés ; toute ressemblance avec des personnages vivants ou ayant vécu serait absolument fortuite.


dimanche 5 septembre 2010

Eric Woerth juif

Connaissez vous Google ? Oui bien sûr. Il n'aura pas échappé à votre sagacité d’homme -ou de femme, respectons la parité- du XXIe sicle, qu'à partir d’un mot, Google suggère les recherches comprenant ce mot et qui ont été régulièrement lancées.

Eh bien, lecteur stupéfait, la proposition « Eric Woerth juif » te saute aux yeux comme la cicatrice de Quasimodo ! Passé ce moment de surprise, l’internaute qui, tel Figaro, sait très bien que Rome n’est plus dans Rome et que la France n’est plus la France se dit que le meilleur est encore caché ; il cherche à en savoir plus, se rend compte que des chapelets -rien ne m’arrête- de sites que l’on dira « identitaires » mahométans ainsi que des chapelets de sites diffusant des idées situées à la gauche de celles professées par le PS et à droite de celles professées par le FN, dissertent de qui est Juif ou pas ; à telle enseigne qu’un site « identitaire » juif tel Yerouchalmi se croit obligé de tirer cela au clair et de préciser à ses lecteurs que Woerth peut ressembler à un patronyme juif d’alsace mais que l’ami Eric n’est pas de la maison. Il en est de même pour le pauvre monsieur Perben auquel Yerouchalmi décerne un certificat de non Judaïté.

Sur « http://orientalis.ifrance.com/radioislam/radioislam.php » on peut d’ailleurs lire le texte suivant : « L'élément juif est manifestement le plus nombreux, il n'y a pas de quoi s'en étonner puisque Sarkozy même est judéo -hongrois (par sa mère née Mellah, petite fille de bijoutier juif de Salonique, ville qui comptait au tournant du siècle 70.000 juifs sur 111.000 habitants, aïeul dont deux oncles furent respectivement, l'un fondateur du premier journal sioniste de cette ville majoritairement juive en 1898, "El Avenir", un an après le congrès sioniste mondial de Bâle tenu du 29 au 31 août 1897, et l' autre, plutôt un cousin, nommée Asher, sénateur du Royaume grec en 1912, sera en 1919 premier président de la Fédération sioniste de Grèce) et que sa seconde épouse Cécilia Sarkozy( née Cigeuner, de père juif de Roumanie et fourreur à Paris) est judéo –espagnole, (petite –fille du pianiste compositeur Isaac Albeniz. Elle s'est vantée même de n'avoir aucune goutte de sang français dans les veines!) […] Les Juifs qui se retrouvent parmi les 20 sont le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner, le secrétaire d'Etat Roger Karoutchi, et le délégué Martin Hirsch. D'après les renseignements de certaines sources locales françaises le ministre du budget Eric Woerth maire de Chantilly, est d'origine juive, mais l'indication n'a pas plus être vérifiée ».
Et roule ma poule ! C‘est Darquier de Pellepoix et Xavier Vallat qui doivent être contents ! En France, en 2010, on peut lire des articles, qui, injures en moins, n’ont rien à envier à Je suis partout ou à Au pilori ! Si l’on ajoute que ces sites ne sont pas d’extrême droite mais Mahométans on se dit qu’effectivement la société française ne va pas dans le mur mais qu’elle y est et que le meilleur est à venir. Il y a ainsi de petits Commissariats aux affaires Juives un peu partout sur internet en attendant leur éclosion lorsque la France sera une république islamique. D’ici là… je serai loin. Revenons à Eric Woerth : Il n’est pas juif ; il ne peut pas additionner ni cristalliser tous les malheurs du monde non plus. Lucien Neuwirth et Dominique Perben ne le sont pas non plus ; on est contents pour eux. En revanche, sale temps pour Eric Besson : 'paraitrait qu’il l’est. Quant à Philippe Seguin, 'paraitrait que sa mère aurait eu une aventure avec un Juif et qu’il serait le fruit de ces amours adultérines. Maintenant je comprends. Je comprends pourquoi Léon Daudet professait l’antisémitisme : A cause de la chèvre ; celle de Mr Seguin dont son père raconte joliment l’histoire dans les lettres du commissaire Moulin. Maintenant, je sais à qui appartenait la chèvre ; A Philippe Seguin. Et le loup qui bouffe la chèvre c’est Jacques Chirac : Je ne saurai assez remercier les mahométans pour avoir suscité cet éveil de ma prise de conscience politique.

J’ai déjà écrit que l’on prend pour de la morgue les affirmations de Woerth qui banalise avec hauteur le fait d’avoir omis de se souvenir qu’il avait appuyé par écrit la proposition d’attribution de la légion d’honneur à de Maistre. Et Woerth de nous expliquer la banalité d’un tel évènement. Oui sur le fond, Woerth a raison ; une légion d’honneur, tout le monde l’a ou presque ! C’est d’un banal ! Cela évoque une anecdote qui a beaucoup fait  pour ma fulgurante progression professionnelle. Entre cloppe et champagne, j’ai un jour apostrophé discrètement un directeur de BU (Business unit, homme de peu de bien). Tandis qu’un plan social était en route dans l’entreprise, on remplaçait les Safranes de fonction des direceurs par des Vel Satis. Toute société, même la plus primitive est jalonnée de symboles. (J’ai bien lu mon Lévi-Strauss hein ?) ; et étaler des caisses neuves, a fortiori haut de gamme sous le nez de gugusses qui vont se retrouver en cellule de reclassement avant de s’envoler pour l’ANPE (à l’époque) ne me semblait pas un symbole fort pour galvaniser la motivation des troupes salariées. Le directeur en question m’expliqua qu’une quinzaine de bagnoles de plus ou de moins ne changeaient rien au sort de l’entreprise, à ses marges et au fait que des gus soient mis au chômage. Sur le fond oui, bien sûr, ce d’autant que c’est toujours le même contrat de location de caisses qui court, alors Safrane, Vel Satis, ce n’est vraiment pas le sujet ! Ouais. Ce directeur n’avait sûrement pas lu Lévi-Strauss ; c’est-ce à quoi je pensais pendant le cours notre conversation. Je ne lui en ai d’ailleurs pas parlé, de peur qu’il ne me réponde blue-jean ou valse viennoise ! Ce directeur ajouta en plus des propos à l’attention des salariés non licenciés qui prenaient égaleemnt ombrage de la chose : « De toutes façon, on n’a pas de compte à leur rendre, c’est déjà bien qu’on leur donne du travail, surtout avec les cons qu’il y a dans le tas ». Je me souviens de ma lâcheté, car je n’ai rien répondu. J’ai dû opiner dans le vide comme un chien de plage arrière. Cette conversation m’avait beaucoup appris : La société française est une société du mépris qui se décerne en cascade, de classe en classe, de caste en caste. Rien n’est plus aristocratique que la société française. S’il n’y avait pas eu l’immigration de masse et le génocide culturel qui en résulte, c’eût été le vrai sujet pour la France de XXI siècle. Là n’est vraiment plus la question.

Pour Woerth c’est tout simple : On se fréquente entre soi, on se recommande, on s’informe, on s’accomode. Enfin, Woerth n’a pas tout perdu, il n’est pas juif, c’est déjà ça.



Populations abandonnées, faites confiance au moudjahid. Quel beau pays ! Et surtout quel beau pays cela va devenir !

vendredi 3 septembre 2010

Non, ce n'est pas étrange.

Oui mes petits gars et filles. J'avais au feu un inoubliable article sur le dernier livre de mon ami Eric Zemmour et Ba-da-ba-da-ba-da-bbbââââââââmmmmm ! L'affaire Eric Woerth déchire encore le ciel des mass média.

Gros niqueur averti tel que tu me connais, il te fallait absolument, cher lecteur, mon analyse fine comme une dentelle d'Alençon et aiguisée comme un couteau de Nogent. Eh bien tu vas l'avoir.

Auparavent -chinois- je réponds de suite à une question triviale qui te brûle les lèvres : "Pourquoi parler d'Alençon et de Nogent ?". Eh bien parce que l'Etranger attend de la France qu'elle soit la France. C'est ainsi. Une femme attend d'un homme qu'il se comporte en tant que tel et réciproquement ; de plus, dans quelque domaine que ce soit, celui qui ne s'aime pas lui-même n'a que peu de chance de se faire aimer d'autrui. Cette phrase un peu chargée - fine comme une dentelle d'Alençon et aiguisée comme un couteau de Nogent- , je la dédie à mon lecteur du Maroc (eh oui, j'ai un lecteur au Maroc). Le meilleur cadeau que je puisse lui faire, c'est d'être Français ; élégamment nationaliste, cocardier, bavard, chicaneur, plume au chapeau et plume dans le cul ; chrétien et laîc, rationaliste et superstitieux ; plan en deux parties, cartésien et improvisateur, de mauvaise foi et passionnément épris de vérités démontrables ; entêté et velléitaire ; généreux et chauvin ; français quoi. Et être français, c'est vraiment le meilleur cadeau que l'on puisse faire à un étranger. Vous allez me répondre, lecteurs bornés, que je n'ai pas épargné ni le Maghreb et ni le monde Arabe d'une ironie plutôt mordante. C'est vrai. Je fais un pari sur l'intelligence de mon lecteur marocain - et vraisemblablement mahométan - qui comprendra mon nationalisme sourcilleux, lequel nationalisme ne manquera pas de lui faire souvenance de la volonté de Mohamed V comme de "l'aristocratie" marocaine de se soustraire d'un encombrant protectorat français, d'une encombrante présence d'étrangers sur le sol du Maroc. Tiens, dès que huit millions de noirs, maghrébins et arabes auront quitté la France, je fait promesse de mettre sur mon blog la date du jour sous trois calendriers : Juif, Chrétien et Musulman. Comme dans les journaux marocains. Oui, j'ai travaillé un peu au Maroc ; à Casa ; dont je garde un bon souvenir.

Alors Eric Woerth. Le voici qui reconnaît avoir appuyé la candidature du "fondé de pouvoir" de tante Liliane (Bettencourt). Dire que j'ai affirmé à mes amis, alliés, collègues et camarades que je croyais, dur comme fer, en la probité d'Eric Woerth ! Eh bé. Heureusement que le sujet est futile et que ma renommée se borne aux frontières du virtuel. Pierre Laval -de grâce- qui avait cru dur comme -croix de - fer en la victoire de l'Allemagne devait payer assez chèrement sce genre de croyance. Pour te résumer l'affaire en deux clics, Eric Woerth a un jour dû assumer la pénible tâche de remettre la Lésion d'horreur à Mr de Maistre, le "gestionnaire de fortune" de tata Lilliane ; Tata Lilliane dont l'entreprise a employé Mme Woerth, la femme de notre Riquet Woerth. Et ce tandis qu'il était ministre du Budget -ouille mes couilles, le temps se brouille-. Cela se complique encore un peu car Mr de Maistre a été convaincu d'organiser l'évasion fiscale de capitaux appartenant à Tata Lilliane. Voilà l'affaire. Ou plutôt, un des développements de l'affaire. Sachant que la Légion d'honneur est obtenue par recommandation -un peu comme une place à Gouyette- il est nécessaire qu'une ou plusieurs personnalités recommandent par écrit l'impétrant -on dirait du Trenet- pour que l'ordre de la légion d'honneur se prononce et que le Président de la République nomme par décret la fournée d'impétrants que lui soumet le grand Chancelier de la Légion d'honneur. Les statuts de l'Ordre National de la Légion d'Honneur disposent que cette distinction récompense les « mérites éminents » acquis au service de la Nation, soit à titre civil soit à titre militaire. Voilà, tu sais tout lecteur avide.
Jean Valette d'Osia, héros de 14-18 de 39-40
 et de la Résistance. Légion d'honneur à 19 ans.
 Dans l'affaire qui nous occupe, Eric Woerth a annoncé hier qu'il avait par écrit demandé cette distinction pour de Maistre, aussi,les mass-média comme le monde politique de gauche reprochent au gars Woerth d'avoir oublié depuis des mois ce détail : C'est bien lui, Eric Woerth, en tant que ministre et déjà médaillé, qui a demandé et remis la fameuse légion d'honneur au sympathique mister de Maistre. Par conséquent, il est reproché à notre ami Eric une amnésie coupable et de s'affirmer comme le Pinocchio des finances publiques.

C'est beau comme du Balzac cette histoire ! On pourrait penser que cela se rapproche de l'univers de Zola, mais non, c'est plutot balzacien. Cette affaire de légion d'honneur, d'imbrication du politique et du financier cela évoque de suite la Fortune des Rougon mais...le personnages sont Balzaciens. Tata Lilliane, élégante grand-mère, riche, discrète, au tempérament trempé. Feu Tonton André, résistant qui marie la Lilliane et fait de la politique. La fi-fille unique, gavé de fraîche, taulière de facto de L'Oréal qui lance une action en justice contre sa maman. La fi-fille qui soudoie les louffiats de sa maman pourr l'espionner et enregistrer ses conversations. La comptable de tata qui, contre du pognon, dénonce les arrangements fiscaux dont elle bénéficie. Tata Lilliane qui balance sa fraîche à un photographe devenu son confident. Ce confident, on le croit gigolpince et non, il est du bâtiment (de la pédale). Quel roman ! quel roman ! Ce plan de roman montre trop de sentiments et ne sert pas assez de démonstration d'un thèse sociale. Ce ne sont rien que des sentiments : Cupidité, jalousie, pouvoir... Ah quelle belle histoire ! je continue ? Oui, on y va. Le couple Woerth, cadres supérieurs pleins d'avenir, dont l'une bosse auprès de la plus grande fortune de France et l'autre bosse au budget de la France. Tata Lilliane qui te déclare gentiment qu'elle a toujours arrosé les partis politiques, de Mitterrand à Chirac, que la Mitte était un ami de la famille ; qu'elle a reçu à sa table ministres, premiers ministres, chefs d'état.

Finalement, on n'apprend rien. On le savait déjà. L'establishment, c'est à dire le pouvoir, s'arrange entre amis : Grands patrons, banquiers, politiques. Soit on l'accepte et avec cela, en paquet cadeau, on accepte la démocratie occidentale et son cadre de vie. Ou bien on le refuse et le cadeau c'est la Chine de Mao ou la Russie de Brejnev.

On prend pour de la morgue les affirmations de ce bon Woerth qui nous dit : "Bah oui, j'ai écrit pour qu'on lui refile la médaille et alors, tout député ou tout ministre fait cela ; j'ai oublié que j'avais écrit, bon, on s'en fout, c'est pas grave". Dans un sens il a raison. Par rapport à ce que traite l'establishment au dessus de nos têtes ou derrière notre dos il est clair que la médaille de Woerth ne pèse pas bien lourd. Pas de chance, cette cruchonne de fille Bettancourt a ouvert un boîte de Pandore !

Que l'establishment se distribue des médailles, des hochets, on le sait depuis Napoléon Bonaparte qui déclarait au Conseil d'Etat : « Je vous défie de me montrer une république, ancienne ou moderne, qui savait se faire sans distinctions. Vous les appelez les hochets, eh bien c’est avec des hochets que l’on mène les hommes. »

Ma véritable inquiétude porte sur le groupe L'Oréal. Jusqu'alors, cette énorme entreprise française, emploie sur le territoire de France à peu près 70.000 personnes. Une part de son capital est chez Nestlé... En gros, je préfère pressurer un petit peu d'impôts à une entreprise et à un milliardaire qui payent les dits "petits" impôts chez moi, plutôt que de mettre en place une machine à pomper le riche...qui habite ailleurs et ne me paye donc plus rien. Par ailleurs, cela serait dommage de confier la fabrication des cosmétiques de l'Oréal à des chinetoques que l'on rétribuerait d'un coup de pied au cul ce qui permettrait à l'entreprise d'augmenter singulièrement ses marges.
Avec tout cela on en oublie la réforme des retraites menée justement par l'ami
Woerth. On en oublie également les mesures d'assainissement financier qui doivent être prises pour supprimer les déficits de nos finances publiques. On en oublie la suppression des privilèges  et avantages fiscaux. A tout le moins cette affaire donne du travail aux journalistes dont j'apprécie  le rôle, bien à sa juste valeur. Et je ne parviens pas à ne pas trouver étrange que le retentissement et les rebondissements de cette affaire tournent toujours autour du ministre qui a pour mission d'enterrer la société française d'après-guerre en modifiant très substanciellement le régime des retraites, un des sanctuaires de "l'esprit de la Libération". Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange.




Que Dieu protège les mass-média et surtout que nul ne touche aux privilèges fiscaux des journalistes.


mercredi 1 septembre 2010

L'Amérique politique me saoûle jusqu'au coma

Disons-le de suite : "On ne parlera pas encore aujourd'hui de l'ami Zemmour et de son bouquin".

Comme l'actualité est à peu près aussi affriolante qu’une mélodie de Grand Con Mou (Grand corps malade, le poète de Saint-Denis), mon esprit vagabondait ces jours derniers entre différents sujets. Je pensais notamment au racisme anti-français dans le monde. Inévitablement, ma réflexion m’emmena vers les Etats-Unis. J’ai eu la curiosité de feuilleter les premières de couverture du magasine « Time » concernant le Général de Gaulle. On va les regarder ensemble…
Sur cette couvrante, le Général est l'homme de l'année. Il s'agit de son portrait par Bernard Buffet. Par comparaison, voici le maire de Berlin, Willy Brandt. Le climat de sympathie et de chaleur qui se dégage cette dernière couverture par rapport à l'inquiétant visage dessiné sur fond de couleur froide est  évidemment une vue de l'esprit.
Vous le direz que cela s'arrange ici. Oui sûrement. Sur cette photo qui n'a jamais été prise -c'est un montage- notre chef de l'état n'a rien à envier à un vieil avocat amerloque, séducteur sur le retour, ce qui est bien entendu en rapport avec le profil d'un chef d'état. On jugera la différence avec la représentation du président du Pérou...Mais le meilleur est à venir.
Voici notre président en empereur romain !!! On en appréciera que mieux et à son juste prix la représentation contemporaine du dictateur Marcos.

Celle-ci vaut également le déplacement. Je ne résiste pas au plaisir de mettre en parallèle le sympathique Général Franco en bon grand-père. 
Quand notre président est dans la tourmente, l'image est fragmentée, cahotique ; heureusement, l'image de l'Angleterre est un peu plus lisible !
Tout un programme old cheaps ! The perils of grandeur ! Heureusement, Nasser est là, avec son agréable minois pour nous distraire de l'ogre français.
Et pour imager la crise monétaire mondiale, quoi de mieux qu'un président français ? Heureusement, on peut se consoler avec gueule d'amère.

Ce qui est valable avec De Gaulle l'est également avec l'administration française en général. Tenez...
...Le chant des sirènes : La diplomatie française de Richelieu à De Gaulle ! demandez le programme ! Avec le Grand Charles en mandolinier et Couve en couve'. Fatalement la diplomatie française ne peut être qu'un chant de sirènes. Ah les fourbes de béret-baguettes ! God saves America, il y a des alliés sympas ; tenez, le président du Brésil dont wiki-la-pède nous résume le doux profil :"Président de facto de la République fédérative du Brésil de mars 1967 à août 1969, leader de la dictature militaire (1964-1985). Il fut le chef militaire qui orchestra le coup d'Etat de 1964 contre João Goulart, qui mit le maréchal Castello Branco au pouvoir. Aux élections d'octobre 1966, il se présenta comme candidat à la présidence, fut élu et prit le pouvoir au printemps suivant. Ses plans de réformes sociales n'avaient que très peu progressé lors de son retrait de la politique en raison d'une santé déclinante". Je n'ajouterai qu'une chose : Choisir ses amis, c'est important.

La suite est intéressante. Pourquoi ? Parce qu'il y a des français sympas. Enfin sympas...n'exagérons pas. Le français est tout de même un vilain papiste, un catholique pas beau, situé quelque part entre les turpitudes porto-ricaines et l'exotisme crasseux de Little Italy. Mais il existe toutefois quelques français fréquentables.
Par exemple Jean Monnet qui avait préféré New-York à Londres pendant l'Occupe. Déjà. Plus atlantiste et valet soumis que lui, tu meurs ! Derrière son auguste tronche on voit claquer les drapeaux de pays européens. Parce que quoi ? Because ce serait un des paires de l'Europe. On pourrait dire un des pères de l'espace situé au delà de la frontière Oder-Neisse, en face du pays des Soviets. Je te fais un dessin ou je dis clairement que l'Europe de Monnet cela se superpose avec les frontières de l'OTAN ? On voit ici Jean Monnet avec une bonne bouille souriante, bien franche du col, une bonne photo à dominante rouge (Kodak sortait bien le rouge et Agfa le vert) d'un bon papy qu'on pourrait croiser à Miami et avec lequel il n'y aurait que des bonnes raisons de faire ami-ami. On notera le foulard, façon Jean-Pierre Aumont - Ze freine che loveur - et le drapeau anglais ; on se demande bien ce qu'il fout là ce drapeau car au moment de la parution du magasine, le Royaume Uni n'était pas près d'entrer dans le marché commun !

Voici également une française bien sympa : C'est la femme d'Hervé Alphand, ambassadeur de France dans les années 60 chez Tonton Sam.
On notera que c'est une dame, qu'elle n'a aucune valeur politique et que le thème du canard est particulièrement élevé puisqu'il s'agit des hôtesses de Washington ; Derrière hôtesse on lira "dames qui tiennent salon". M'âme Alphand a eu le bon goût de se coiffer chez un merlan américain ; elle a ainsi le look "gonflé-su'-la -tête" alors de mise -en plis- chez les ricains.
Heureusement le Président Pompidou arrive. Ouf ! On respire ; enfin la France de l'après de Gaulle !!! Il regarde loin, marmoréen, avec de beaux traits nobles. On a vingt sur vingt. Tu ne me crois pas ? Regarde bien :
Nixon est représenté de la même manière. J'ai idée que l'étoile France brillait haut sans le ciel des staites à ce moment là.

J'aime le Jazz, les comédies musicales, les westerns, les polars, John casavetes, Sinatra, Hemingway, Steinbeck, les V 8, David Vincent, les Jean's 501. Je dois confesser aussi que l'Amérique politique me saoule jusqu'au coma. Remarques les amerloques aiment Paris, Versailles, Renoir, la littérature, Edith Piaf, la taille des parisiennes, l'eau d'évian, le Bordeaux, la cuisine et la mode. 

La France politique doit les saouler jusqu'au coma !