mardi 8 juin 2010

Et si c’était l’occasion ?

De mauvaises langues, promptes à se réjouir du moindre dysfonctionnement du monde, lorgnent comme des concierges vers les heurs et malheurs du tandem Franco-allemand. Peut-on d’ailleurs parler de tandem dès lors que chaque cycliste continue sa course avec un bout de vélo ?
 
Il est vrai que nos amis d’outre-Rhin ont le dictionnaire de la langue allemande contre eux. Existe-il un équivalent à diktat ? Ultimatum peut-être ? Pas vraiment. Donc nos amis ont effectivement déjà le dictionnaire contre eux.

Non seulement ils ont le dictionnaire mais il sont aussi les faits contre eux : Les atermoiements de Frau Merckel ont plutôt envenimé la plaie grecque puis donné un formidable élan à la spéculation et in fine ont transformé un accroc prévisible en un choc monétaire majeur. L’intransigeance toute prussienne dont fit preuve la chancellerie pour ratiociner jusqu’au dernier euro versé à la Grèce a également témoigné de cette route en solitaire menée par notre entreprenant voisin.

Entreprenant ! Avec 80 millions d’habitants et en dépit d’une natalité catastrophique (là-dessus qui rira le dernier ?… on verra) c’est un géant industriel qui bosse, dur et fort, qui vend, qui draine des ressources financières. Ce géant entreprenant pour lequel le mot « crise économique » évoque la fin de la république de Weimar gère la maison Allemagne comme un bon père de famille : « Moins de sous ? On ne change pas de voiture et pendant les vacances ce sera pique-nique ». Pensons que l’Allemagne s’est appuyée la réunification (imaginez intégrer d’un coup dans la France 16 millions d’agents de la SNCF en puissance) l’abandon du Marck et la lente dégradation des économies voisines (Italie, France…). Un pays entreprenant, riche, forcément...

Et forcément ça donne des droits… le droit de fixer la barre très haut et, cohésion monétaire oblige, le droit de l’imposer aux autres.

Soyons pragmatiques. Déjà, grâce à ce fat de Giscard on a eu droit au regroupement familial et à l’heure d’été qui je le rappelle, est l’heure allemande ; c’était un signe ! Frau Angela… Ah, Angela Meckel ! D’abord son nom vous caresse comme le jupon d’une hippie puis grince comme la porte d’une quincaillerie de province. Angela donne le « LA » d’un tour de vis radical sur les budgets des états. Au lieu de pleurer, PRO-FI-TONS-EN ! Saisissons le dicktat allemand comme un prétexte : L’Europe dans la quelle nous sommes englués jusqu’au cou nous contraint à nettoyer nos écuries d’Augias c’est-à-dire nos dépenses inconsidérées dignes d’une démocratie populaire :

- 1.3 millions d’enseignants ; C’est 15 % de trop.

- Le CE d’EDF : C’est fini.

- Les gabegies diverses des RATP, SNCF, SNCM : Adieu grèves journalières, bonjour révocations.

- Les étrangers qui se soignent à l’œil à L’A.P : Terminé

- Les RMI qui passent la méditerranée : C’est fini.

- Tout le monde à 40 heures ( cela ne fait jamais que 60 minutes de plus par jour).

- Un régime unique de retraite (cotisations, assiettes, calcul).

- La fin des citadelles de branleurs (Contrôleurs aériens, privilèges fiscaux des journaleux, allocs pour bigames et plus si affinités).

- La fin des dépenses somptuaires des plans pour la banlieue (du stage de cheval pour jeunes en colère aux réparations de ce qui est dégradé par leurs soins).

- Fin de l’assistanat : fini les offres d’emploi non satisfaites tandis que les chômeurs se comptent par millions.


Sautons à pied joint sur ce choc européen pour réformer enfin la France des dépenses folles ! Cette France faite d’un mille feuilles d’exceptions, d’exemptions, de subventions. L’Allemagne nous offre sur un plateau un superbe prétexte pour rationaliser notre société : « C’est pas nous, on est obligés Madame  Aubry ». Soit-dit en passant, les présidentielles de 2012 risquent d’être pauvres en idées, tant le cap à suivre sera identique, que l’on se nomme Sarkozy, Strauss-Kahn, Aubry ou autre ! D'ailleurs, si c'est pauvre en idées, Sarkozy nagera là dedans comme un gardon dans un canal !!! Brave homme !
Nous allons peut-être enfin pouvoir quitter l’après-guerre ; et c’est à l’Allemagne qu’on le devra : L‘histoire est farceuse...

2 commentaires:

  1. Et nos sacrosaints zacquissossiaux que nous ont donnés les socialauds, qu'en faites-vous ???

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  2. Je ne les oublie pas, mais en 14 ans d'acquis, la liste est longue...

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