lundi 31 mai 2010

La P.N.L et le business

Pour illustrer ce plantureux sujet, j'ai recherché des images avec l'occurence business ! Un bonheur les enfants. Tenez, comme une image vaut mille mots, voici en guise d'entrée une belle perle.


Belle isnt'it ? Le powerpoint avec "forecast" -les prev pour ceux qui ont du mal-, le petit diplômé en cravetouze -propre- mais sans veste -c'est à dire à fond dans le biz- et dont la liquette porte le logo de la taule -corporate-, c'est mieux qu'un discours, c'est une SYNTHESE.

En bref, la PNL peut nous servir dans le cadre de notre travail et quelque soit sa nature. Je l'ai vérifié il y a quelque jours de cela lorsqu'une peronelle suractive me téléphonai tandis que j'étais en pleine conceptualisation. La petite vache ! Faire ça à l'ancien...Ce d'autant que le motif de son appel était de me convier à une réunion. Une réunion ! La malheureuse...J'ai plus de réunions que si j'avais mille ans pourrais-je m'exclamer, beaudelairien.
Conneau heureux d'avoir trouvé
la clé d'un champ magnétique

C’était après la torpeur d’un debriefing plein d’ennui
mon collègue Figaro devant moi s’est montré ;
comme pour un jour d’embauche soigneusement cravaté.
Les réunions n’avaient point abattu sa fierté ;
même il avait encore cet éclat emprunté
dont il eut soin de peindre et d'orner son visage,
pour réparer du biz' l'irréparable outrage.

Le songe d'Athalie (pas le penseur) revisité par mézigue...Bref des réunions j'en ai autant au compteur que de kilomètres a une 403 familiale finissant sa vie comme taxi de brousse. Donc la péronnelle m’entreprend au téléphone pour me coller une réunion. Vous connaissez Raoul ? Je laisse finir son topo histoire de ne pas contrarier les bonnes volontés puis, je lui demande : « QUEL EST TON OBJECTIF ? ». Sa réponse fut la suivante : «Beu-eup…euh eh bien c’est… ». Le nombre de « Beu-eup » que j’ai pu entendre !!! Et cela n’est pas fini…

Eh oui, tu en as, comme ça, cher lecteur, qui ont un peu de mal. Cela ne les empêche pas de réussir ; non ; on peut travailler comme un con et réussir. Je t’entends venir, lecteur incrédule : « Certains travaillent aussi comme des cons et se font sortir. Pourquoi ? ». La différence entre celui qui travaille comme un con et réussit et celui qui travaille comme un con et se fait sortir, tient dans une toute petite différence qui a toute son importance : L’un des deux assure l’après-vente ; en d’autres termes, il fait de la merde mais lui, il la vend. Et voilà, c’était la leçon de Business-school-à-mimile-n°1. Je ne vous la facture pas, mais n’y revenez pas tout de suite.
Confiants, ils montaient
haut, toujours plus haut

Eh, oui. Le nombre de gugusses qui foncent, Blackberry au vent vers des buts confus, courant partout à la fois, remuant ciel, terre et enfers pour trouver les moyens d’aboutir à leurs fins est incalculable ! Certains cultivent la chose : Les maniaques du bordel…les improvisateurs de merdier ! Ceux qui te mettent au dernier moment un service à feu et à sang parce qu’ils se souviennent qu’ils ont un plan d’action à rendre ou un budget à présenter le lendemain matin. Notez bien que cela fait aussi partie d’une stratégie d’ensemble : cela donne l’apparence d’un être débordé, super actif, investi, doué même. Un jour, un cadre de haut rang m’a dit que chez lui, c’était voulu afin de mettre le stress dans son équipe et faire bosser le monde sous pression pour que les gens produisent le meilleur d’eux-mêmes !? Ouais ; c’est d’ailleurs le même mec qui a le bonheur d’avoir trois produits qui génèrent chaque jour que Mercure fait, de la marge négative. Sans doute que le jour où son équipe et lui bossaient sur son budget dans le stress, ils ont dû avoir un moment de coolitude qui fut fatal à cette ligne de produit !

On s’adressera donc ici à ceux qui ont quelque chose entre les oreilles qui ne mobilisent pas 80 % de leur temps à vendre leur merde ni à faire de l’agitation leur méthode de management. Philosopher, c’est d’abord savoir ce que parler veut dire. Et avant de se fixer un objectif, ou de fixer à autrui un objectif, la première tâche est de savoir ce que c’est, un objectif. Eh oui. La PNL est un outil simple (si, si) et très efficace pour cela.
Six critères qui définissent un objectif. Pour s’en souvenir c’est simplissime. Un objectif c’est S.M.A.R.T; Smart. Smart comme chic ; smart comme la bagnole qui ressemble à une couille sur roues. S.M.A.R.T, c’est facile à mémoriser. Tu peux l’écrire sur un gadget de bureau, sur un sous-main, le coller à ton écran. Bref, S.M.A.R.T peut tomber facilement sous ton regard jusqu’à ce que tu l’aies mémorisé. Et S.M.A.R.T cela signifie quoi ? Ce sont les initiales des adjectifs qui caractérisent un objectif. Un objectif est Simple et Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste (c’est pas pareil) et Temporel.
Et quand les martiens auront débarqué,
ce con de phtographe ajoutera E.T

Un objectif est Spécifique : Eh oui. Se dire ou dire à quelqu’un « ton objectif c’est de faire A et faire B et faire C » ce n’est pas un objectif ; c’est l’inventaire de Prévert. Un objectif désigne une seule ligne d’arrivée et non pas plusieurs. Spécifique, cela veut dire qu’il se définit en termes précis, non interprétables. Il est également conseillé de définir un objectif positivement : « traverser la rivière à pied sec » ; et non pas « ne pas se mouiller en traversant la rivière ». Les gens qui définissent un objectif négativement l’ont déjà loupé. Ainsi, dit-on « je ne veux pas perdre » ou bien « je veux gagner » ? Un objectif est Simple. Oui …c’est la moindre des choses : Tous les individus impliqués dans l’atteinte de cet objectif doivent en comprendre immédiatement les termes.

Un objectif est Mesurable : Pourquoi ? On doit savoir à tout moment où l‘on se situe par rapport à son atteinte. Des éléments objectifs, doivent permettre de donner des indications de pourcentage ou de quantification : « Nous en sommes à 80 % ».

Un objectif est Atteignable : L'objectif doit être cohérent avec l’environnement dans lequel il est fixé :« Notre nom est inconnu mais, sans renfort de publicité et avec notre talent de winners nous allons prendre 80% du marché des pommades pour culs de bébés en trois mois » ; ça, c’est une connerie velléitaire inatteignable.

Un objectif est Réaliste : Si un objectif est raisonné, atteignable, on sait que l’on peut mettre en place des moyens pour réussir son atteinte. « Nous allons tailler cette haie » ; oui, mais les tailleurs de haie sont équipés de couteaux en plastique ! ». Ce n’est pas un objectif réaliste. Nous construisons 19 usines, nous embauchons plus de 75000 personnes que nous payons 1/7 du salaire moyen et nous allons prendre 20% de part de marché dans le slip-peau de léopard » c’est réaliste.

Un objectif est Temporel ou daté : On doit savoir à quel moment on doit l’avoir atteint. C’est simple, clair, indiscutable.
On est plus que des collègues,
on est une équipe

Je vous ai mis des images bien merdeuses, bien corporate, bien politiquement correctes, bien motivantes et tout et tout. Le gugusse avec la clé, tout content de lui...les deux furets qui montent les marches de la gloire...les cinq vainqueurs qui sourient (notez le petit blanc flouté et bon dernier)....et les mimines....Ca vous plait j'espère ? Bon, demain on conclut tout ça ? OK ? Bonne nuit et n'oubliez pas : Think S.M.A.R.T

dimanche 30 mai 2010

P.N.L ou bobo la tête

Je vous avais promis la P.N.L ; la v’là ! Auparavant -chinois- et comme suite à des remarques constructives d’amis lecteurs, revenons ensemble sur la « Curieuse époque du mondialisme triomphant (avec des haltères ou non) » évoquée dans l’article « C’pays ».

Ainsi que je le confessais il y a peu de temps à une connaissance, j’aime bien jouer ; au con, jouer tout court, jouer avec les maux ou les mots ce qui revient souvent au même. Je confiais à cette personne que le goût m’en était venu non pas en compagnie de Jacques Prévert mais en celle de San Antonio. Non seulement c’est un peu vrai mais en plus il me plait de me targuer de telles références. Le blogueur dont les profs ont eu vingt ans non pas en Mai 68 mais en Mai 81 étalerait tout son Stephen King ; non, moi c’est San-A que je remercie chaleureusement par ailleurs pour m’avoir fourni autrefois de voluptueuses mises en scène pour mes branlettes. Comme je le susurrai au bon camarade à qui je confessai mon goût du jeu -j’aurais pu, comme une burne vous coller ça à l’imparfait, mais non…! Je ne recule devant rien pour toi, ô lecteur internaute et je me fends d’un passé simple- tout cela fait partie d’un ensemble : Un bourrin tel que moi s’informe avec Paris-Turf et se cultive avec San-Antonio. Pré vert ? Connais pas. En revanche, même un bourrin peut souffrir ponctuellement d’hypertrophie du cigare et s’écouter déconner. Ah bon ? Oui, j’ai même une preuve : « Curieuse époque du mondialisme triomphant (avec des haltères ou non) ». Je voulais faire d’un pierre, deux coups ; le mondialisme et l’haltères-mondialisme ; pour désigner les intellos maigrichons mais musclés du ciboulot qui pratiquent la chose. Oui…je suis allé la chercher loin celle là ; Tu vois, Raoul, monsieur convient. Oui, un peu trop loin ; je r’commencerai plus.



Pour en revenir à la P.N.L, figurez-vous que j’en ai récemment utilisé de minuscules parcelles dans le cadre passionnant et hautement stratégique de mes activités professionnelles. Si. Mes sabots étant bien rivés au sol -ça, vous le savez, perfides que vous êtes- on se demande comment une friandise pour esprits fins telle la PNL a pu pénétrer mon front de l’est. Je résume : C’était il y a vingt ans de cela ; j’avais du temps, ma boite de l’époque avait du budget…et voilà. Pour tout vous dire, cela m’avait collé bien mal au crâne ; à mon sens, beaucoup de disciplines qui se serrent sous le large pébroque des sciences humaines sont plus humaines que scientifiques ; elles se perdent en circonlocutions diverses et variées pour se persuader qu‘elles sont vraiment des sciences ! Cela n’engage bien entendu que le modeste militant du P.M.U que je suis (rapport au bourrin). Vous résumer la P.N.L me ferait faire des efforts et j’en suis l’ennemi. Aussi vais-je opérer comme un blogueur de mes amis : En lisant un jour le blog de cette grande précieuse, je tombai sur le cul : Je savais ce gars éclectique, instruit, cultivé également, mais là, je tombai foudroyé par l’admiration. L’article de son blog volait à trois mille pieds, précis, documenté et en plus sur un sujet du genre « les maladies de la fleur de gentiane dans les collines de l’Himalaya ». Jaloux, rendu furieux par tant de savoir, je quittai rageusement ce blog pour parfaire mes connaissances et m’instruire au sujet de la gentiane. A titre de premier pas, je me rendis sur Wikipédia pour y lire un article de vulgarisation sur le sujet en question… Et là !…Horreur, imposture, mensonge, plagiat !!! Ah, l’affreuse déception…Le bœuf dégonflait et redevenait grenouille ; j’en restai coi. Coi, coi, coi : Le blogueur de luxe avait, à la virgule près, recopié l’article de wikipédia. Non ?! Si !!! Comme un vulgaire bachelier-quatre-vingt-pour-cent ! Ah la baffe ! Le bourre-pif ! Cocu ; j’étais cocu ! N’aimant pas reproduire sur autrui les aventures désagréables qui mes sont imposées, je vous prie de trouver ci-après, un résumé de la P.N.L aux bons soins de Mr Wiki.


La PNL ou programmation neuro linguistique est fondée sur les travaux de John Grinder et de Richard Bandler, la PNL est issue de la pratique de trois thérapeutes :Milton Erickson, Fritz Perls , Virginia Satir.
Quels sont les principes de la P.N.L ?
- Programmation : Le mot programme fait référence à l’ensemble de nos automatismes, qu’il s’agisse d’automatismes cognitifs, émotionnels ou comportementaux.
- Neuro : Le mot neuro fait référence aux neurones, à notre système nerveux central et notre système nerveux périphérique qui établissent des corrélations, utiles ou nuisibles, entre nos percepts.
- Linguistique : Le langage nous permet de communiquer et de structurer notre pensée; il véhicule notre culture.
Même si les fondateurs ne considèrent pas leur domaine d'étude comme une science, ils utilisent un langage scientifique et des références scientifiques pour en déduire des techniques, ce qui, pour certains, justifie l'appellation de pseudo science.


A quoi sert la P.N.L ? Il s’agit de :


- « Observer » des compétences et les approprier ;
- les « décoder » ;
- les « expérimenter » pour créer des modèles efficients

Ces « modèles » constituent ensuite une base aidant à une démarche de progression épanouissante.Les modèles visent à faciliter :
- une connaissance de soi ;
- un accès aux ressources présentes et déjà acquises par la personne ;
- la création de nouvelles ressources ;
- la transposition d’une ressource d’un contexte (personnel par exemple) à un autre (professionnel par exemple).


La dynamique s’articule :
- à partir d’un « état présent » ;
- aller vers un « état désiré » ;
- en utilisant les « ressources » passées, présentes, et à venir (imagination) de la personne :
- en utilisant des techniques héritées des thérapeutes américains (notamment Milton Erickson).
Robert Dilts a été modélisé le 14 mars 2005 à Montréal, par Olivier CORCHIA, sur sa qualité d’être dans la relation. Cette modélisation a permis à son auteur de proposer quatre nouveaux présupposés à la PNL de troisième génération : - « Toute personne peut rejoindre le territoire ». - « L’identité d’une personne est belle et paradoxale ». - « Être en relation profonde, avec moi et avec la personne, permet de voir et de promouvoir la beauté de cette personne ». - « Le corps et le mental sont reliés à un champ plus large ». Au-delà du processus et du contenu, les rituels de changement offert par la PNL de 3e génération, s’intéressent aux contenants et aux champs présents dans l’expérience.



On estime qu’une thérapie ne doit pas durer plus de six mois, au-delà de cette durée le praticien PNL se devant d’essayer autre chose ou d’orienter le patient vers un autre professionnel plus adapté, voire vers un psychiatre en cas de problèmes lourds et résistants, de préférence en essayant d’organiser un passage de relais des informations.

Ahhhh…On fait moins les malins maintenant. Je vous avais dit que ça pétait le crâne. Comme j’ai le sens du rythme, je vous laisse là-dessus pour aujourd’hui. Nous avons évoqué la partie « migraine » de la chose ; nous traiterons demain de son application aux domaines civils, c’est-à-dire professionnels. Cela suffit à votre peine.

Dernier point : Il y a des gars qui soignent à la PNL. Essayez le Bourgogne avant et n'allez voir un praticien de PNL uniquement qu'en dernière instance.

jeudi 27 mai 2010

C'pays

La France est une notion, une entité tellement honteuse que seuls quelques égarés qui ont un béret dans le cortex utilisent encore ce mot : La France.
Par ailleurs j'imagine mal Mr Durand, planter un drapeau bleu blanc rouge dans la véranda de son pavillon "Sam Suffit" tel l'amerloque moyen ! Ce bon Durand aurait tôt fait de compter les voisins qui le saluent !

Jour après jour, les constructeurs d'opinions - les massmedia et leur servants- modèlent nos peurs, nos dégoûts, nos goûts ; un jour vient et un mot est devenu dangereux, désuet, vénéneux ; il est imprononçable. Il évoque avec force des concepts, des idées, des modes de vie dévalués, hors époque ; ceux-ci constituent une offense à notre morale et il nous faut trouver une étoffe verbale pour envelopper, le dissimuler afin de ne pas heurter notre regard ni suciter de jugement réprobateur . Qui parlerait de fille-mère, de cul-de-jatte, de manchot ? Le monde est beau, propre, parfait. Il n' y a plus de paralytiques mais des handicapés ; plus d'aveugles, mais des non-voyants ; plus de chômeurs mais des demandeurs d'emploi ; plus d'élèves, mais des apprenants. Et mieux, dans une entreprise j'ai entendu le mot "sachant". Des "sachants" comme des livreurs ou des comptables ! Plus d'insurgés non plus mais des jeunes en colère. C'pays, c'est le pays de la litote. En revanche, lorsqu'une personne, un fait social n'est pas conforme aux critères en vigueur, le mot pour le qualifier est nu, cru, violent même, dans l'acre expression de son sens ; ainsi en est-il des obèses, des fachistes (avec un H), des criminels de la route, des alcooliques, des fumeurs, des pollueurs, des machistes, des chasseurs...la liste est longue. 

Le mot France évoque tout ce qui déplaît à l'homme nouveau : La frontière, la blancheur, l'unité culturelle et ce face au mondialisme, au métissage, à l'intégration dans une entité supérieure ; selon le cas, l'entité supérieure est incarnée par l'Europe, la planète, l'humanité... Pour désigner les dépouilles de la France, ne reste qu'une onomatopée creuse : C'pays...c'pays. Comme en anglo-américain : This town, this nation ;  anglicismes. Curieuse époque du mondialisme triomphant (avec des haltères ou non) qui cultive le paradoxe avec délice : La valorisation des individualités les plus microscopiques -les ethnies- cotoie le désir d'appartenir à des entités gigantesques.

Mais, finalement, à quoi bon parler des absents ? Demain on cause de P.N.L : Promis.

mercredi 26 mai 2010

"-Toi Raoul Volfoni, on peut dire que tu en est un...

- Un quoi ?
- Un vrai chef.
- Mais y connaît pas Raoul ce mec ; y va avoir un réveil pénible. J’ai joué les diplomates à cause de vous tous, pour éviter que le sang coule mais maintenant c’est fini. J’vais l’travailler en férocité. J’vais l’faire marcher à coup de lattes. A ma pogne je veux le voir et j’vous promet qu’il demandera pardon et au garde à vous."

Pour trouver un successeur à Volfoni, j'hésite. Le grand méchant mou, courage Fillon ?  La petite tête à claques pour cours de récré, le Kaiser Sarkoko ? Sont-ils grotesques ! Décidément, l'esprit munichois perdure ! Et dire que des bonnes âmes inquiètes se lamentaient à l'idée que jamais plus rien ne serait pareil : La fonction présidentielle, l'équilibre des pouvoirs, le modèle c'pays. Rome ne serait plus jamais dans Rome et la Vème -pas celle de Ludwig- marchait le cul en place de la tête. Que tous les Lebugle et les Poissonnards de c'pays se rassurent : Les blackberry ont beau encombrer les poches et les téléphones cellulaires peuvent bien pousser aux oreilles, les traditions sont respectées. L'infatigable luciole de Dijon - Montebourg moi l'urne- voulait une autre république ? le Kaiser Sarkoko a réinventé la III ! Il nous donne son salut fraternel.

Tiens, cela me mine tellement que demain je vous parlerai de P.N.L ! Cela nous changera des retraites et cela me fera oublier les régimes spéciaux qui peuvent désormais envisager l'avenir avec sérénité. Quand je serai grand, je serai fonctionnaire ! A moins que je fasse de la politique ; ou  les deux à la fois. D'ailleurs trois jeunes sur quatre rêvent d'être un fonctionnaire ! Dans une société de Soviets, on rêve en Soviet. Logique ; imparable.

La reptation en guise de méthode de gouvernement.  

mardi 25 mai 2010

Croyez-vous que l'on se soit moqué de nous ?

Le grand couturier de France (Philippe P.) avait déclaré dans l’un de ses fameux discours « Français, vous avez la mémoire courte ». S’il n’y en avait qu’un, justin (vas-y, je suis sûr, lecteur de peu de bien, que tu as envie de dire "Bridou") pour se souvenir de ce qu’on lui dit, ce serait votre serviteur Figaro.

« I was young » comme dirait cette lénifiante godiche de Juliette Binoche ; mais pour une âme bien née, la valeur n’attend pas le nombre des années. Je devais avoir quinze ou seize ans et un vif débat animait les micicles et les bistrots : Le regroupement familial. Au début de l'empoignade, on en était aux considérations humaines : « Vous vous rendez compte, les travailleurs émigrés ne vont pas passer leur temps à se branler et à aller aux putes ! Surtout au prix où sont les putes et au niveau où est le S.M.I.C ! Faut qu'ils fassent venir leur femme ». Cet argument eut tôt fait de s’éculer. C’est pourquoi, il sortit de la tête inspirée de Valéry Fiscard d’Ecrin, le serpent de mer de la natalité. Le regroupement familial ou la mort. La mort ou la toumba. Et pourquoi la mort ? Parce que les français, ces sales cons, ne font pas assez d’enfants. Ils se sont un peu ressaisis après la W.W.2 (c’est comme ça qu’ont dit, hein Juliette ?) mais, les retrouvailles passées, ils sont retournés à leurs turpitudes faites de coïtus interruptus et de préservatifs. Les vaches ! Et encore, je ne vous parle pas de la pilule (glouc). Hélas, cette faillite démographique est dangereuse pour l’avenir de la France (en ces temps là on ne disait pas encore « c’pays »). C’est pourquoi, il est nécessaire que les hommes qui travaillent en France puissent y faire venir leur famille car la France a besoin de bébés. C.Q.F.D. : A ce train là, il n’y aurait bientôt plus personne pour travailler dans les entreprises du 3è exportateur mondial (si, si, c’était nous) et plus personne pour payer les retraites. Ah ! les retraites ! Jusqu’ alors, le PC avait été contre le regroupement familial ainsi que le RPR. Le PS, qui était déjà un repère de Boboïtude et l’UDF un nid de calotins libéraux de bonne volonté, étaient plutôt pour, sans qu’une unanimité bien franche se dégage. Avec le coup des retraites, c’est passé comme un express. Assez habilement, l’ami fiscard avait laissé dire que s’il n’y avait plus assez de cotisants, il faudrait s’orienter vers un système par capitalisation. Ah ! le gros mot ! Tout sauf ça ! Tout pour sauver les retraites par répartition ! Du coup, Paris valant bien une messe, le principe de retraite par répartition a bien valu le regroupement familial.


L’entrée d’étrangers se situant aux alentours de 200000 personnes par an et encore avec vent de face, cela doit faire au minimum un total de 7 millions de personnes arrivées en France depuis lors et je ne parle pas des enfants issus de ces familles regroupées, nés depuis 35 ans : Le regroupement familial marche à plein régime ; La natalité française est la plus élevée d’Europe. Alors comment se fait-il qu’il faille, aujourd’hui, sauver les retraites ? Pensez-vous  que c'est seulement depuis aujourd’hui que l'on nous sert de grosses conneries ou bien que c’était déja le cas hier ?

Ce qu’il faudrait, c’est une loi pour abolir la mémoire. 

dimanche 23 mai 2010

C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule.

Et puis, je vous l’ai déjà dit, cher lecteur : « tout nouveau tout beau le blog » ! Donc, j’en profite voluptueusement. Lorsque j’étais jeune homme, je pratiquais de même avec les jeunes femmes qui me faisaient le plaisir de me faire croire qu’elles succombaient à mon irrésistible charme. Tu parles ! Après j’ai compris que ce sont-elles qui nous choisissent. Et alors, la volupté ? Eh bien, tel un pic vert, un marteau piqueur, j’artillais ma conquête en toute occasion : un animal ! Ni retenue, ni égards. Dans les premières semaines d’une histoire d’amour, ma verge était burinée par les coïts et les fellations comme le visage du marin est, pèche après pèche, buriné par les embruns.

De nos jours, je vais moins souvent à la pèche ; je fais un blog et j’en lis. D’ailleurs, je me suis tenu les côtes ( du Ventoux) en lisant un article du blog François Desouche. Imagine toi, cher lecteur, que ce blog va décerner les « Souchiens Awards, récompensant les pires déclarations antifrançaises de l’année. ». J’imagine que les animateurs de ce blog ont tout retenu de la démocratie participative, car ce sont les lecteurs qui désignent les lauréats ; en somme il y a des primaires : la culture d’outre atlantique a décidément tout contaminé. Et savez-vous pourquoi il y a des Souchiens Awards ? Eh bien les filles -d’habitude je dis les “mecs’’ et je ne voudrai pas me fâcher avec les femmes que j’aime tant !- les Souchiens Awards répondent aux Y’a bon Awards 2010 qui récompenseront “les pires dérapages racistes de l’année”. Voilà. Quand tu as pris la mesure de tout ça, tu te dis qu’on a touché le fond mais comme on est perfectionnistes, nous Français, eh bien on creuse encore.



J’imagine que les Y’a bon Awards doivent traquer toute parole hors des discours politiquement corrects qui ne vont pas dans le sens de : « La France est un pays pluriel et multiculturel», « la France est une terre d'accueil et d'émigration», «les blancs sont racistes il faut les éduquer », la France est une « dictature colonialiste » etc.... Posons nous, chère lectrice : Si le Y’a bon Awards se nomme Y’a bon, c’est qu’il se réfère à des comportements et des paroles de type Y’a bon ; Et derrière Y’a bon, tu imagines bien, maline que tu es, ce ne sont ni Ovomaltine, ni Benco ni Poulain qui se cachent. D’ailleurs, seul Patrick Chirac croit en Benco. Derrière Y’a bon, y’a la France des années 30 ; une France métropolitaine blanche à 99 % ; une France avec son empire colonial et surtout avec des français pur sucre, judéo-chrétiens en diable, savant mélange de celtes, d'Hellènes et de Romains ; des blancs quoi ! Une fois décodé ceci revenons à l'objet ces awards : ils récompensent “les pires dérapages racistes de l’année”. Alors, t’as compris Amélie ? Un dérapage raciste c’est quand le conducteur est blanc et la route nationale. Vu ? De toutes façons, a t-on déja vu des comportements racistes autres que de la part des blancs à l'égard du zouave Y'a bon et de ses congénères ? Non ? Bon.


Vous me direz : « Et ceux qui ne dérapent pas, qui se tapent directement le mur ou le platane ? ». Pour ceux-là, c'est la loi Gayssot direct. Pas vaches, les gars du Y'a bon club ne font joujou qu'avec les seuls dérapeurs, histoire de leur faire un peu de pub, un peu de honte, voire même les désigner à la multitude, ou calmer ceux qui auraient quelque chose à dire et qui, par peur de la dénonciation à la bienpensance, ne manqueraient pas de se dégonfler ; pfffffuiiiiiii. Le système est parfait : La loi Gayssot rend muet tandis que le club y'a bon distribue les sparadrapts à coller sur les vilaines bouches. On vit un monde merveilleux ! De temps en temps t'as des blancs au volant de leurs idées ; ils roulent, peinards à 90 PC/h (Politiquement correct à l’heure) et puis craaaac ! L’accroc, la tache de graisse, la mouche dans le lait, la couille dans le Royco ! Y font pas gaffe, y s’endorment sur leur idées et VLAN ! La cabane sur le chien (sur le sous-chien en l’occurrence) ! Tu prononces un mot sur du gravier et RRRRAANNNN ! Tu dérapes. Cinq minutes avant tu étais formaté, soumis, dans le rang et flac, comme un con tu dérapes ; ou tu dé-rap, c’est pareil.


Quand on met une connerie en route , généralement une autre connerie suit, comme une réaction en somme. Ainsi, les « Souchiens Awards récompensent les pires déclarations antifrançaises de l’année ». Souchien, vous avez dit souchien ? Qui sont les gens qui usent du mot souchien ? Ne nous payons pas de mots justement : Il s'agit de noirs ou d'arabes français. Aussi, une bille d’Anglais qui dirait : « Jeanne d’Arc a free elle a tout compris » serait, lui, hors concours ? Ou encore l’allemand disant que (véridique) « La France c’est un merveilleux pays pour les vacances, dommage qu’il y ait des Français » n’aurait même pas droit à un accessit ? Bref, le récipiendaire d'un Souchien Award doit-il obligatoirement appartenir à la catégorie d'individus qui professe l'utilisation de ce mot, ou non ?


Je suppose que les stigmatiseurs de Souchiens ne peuvent pas faire de déclarations racistes : d'abord parce que la loi du Père Gayssot est là qui veille ; et d’ailleurs ils n’oseraient même pas, non. Ils ne font jamais de déclarations racistes mais juste des déclarations anti-françaises ; d'ou le sous-titre des souchiens award. Et l’anti-France ! l’anti-France ? On se croirait revenus au temps de Charles Maurras et d’Edouard Drumont ! Est-il possible que les stigmatiseurs de Souchiens fassent des déclarations anti-françaises puisqu’ils sont eux-mêmes, français ? En revanche, j'ai entendu et lu des stigmatiseurs de souchiens tourner autour du pot, manier des litotes et tripoter avec des pincettes des associations de comportements uniquement propres à une ethnie implicitement désignée. Moi je n'appelle pas cela l'anti-France, j'appelle cela par son nom : Le racisme, dont nul ethnie, race ou groupe social n'a le monopole. Décerner des souchiens award, c'est trop étroit, trop limitatif : En effet, à ce tarif là, on peut élire Dieudonné, mais pas Anne Lauvergeon ; et à bien y réfléchir qui est le plus raciste des deux ? Celui qui joue les Othello à la sauce Goebbels ou celle qui ne veut pas embaucher de "mâles blancs" dans son entreprise ?


Finalement, quelque soit leur camp ces fâcheux se ressemblent. S’il n’y tenait qu’à moi, leurs Souchiens et leurs y’a bon, ils pourraient se les tailler en pointe, façon suppo et à tête chercheuse encore ! En second lieu, comme ces deux manifestations ne vont pas manquer d'être deux beaux rassemblements de corniauds, je leur propose d'organiser leurs cérémonies au même endroit, le même jour, afin de mutualiser les dépenses. En s’y mettant à deux, leur réunion pourrait être plus chic, avec du champagne qui ne fait pas des trous dans les pompes et des hôtesses qui n’ont pas dépassé la date limite. Quoique, dans une des deux manifestations tout le monde ne boira pas de champ'. Vous voyez, le merdier recommence !


Il y a toutefois une information hilarante dans le blog François Desouche : On nous suggère des noms de lauréats ; si. Et lors là, tu te tiens les côtes (du Nord) camarade ! C'est la plus belle liste d’affreux, d’idiots utiles et de racistes glamour ! Manquait plus que Dieudonné (et moi je l’ai repris) ! Si, si, lisez : « Rokhaya Diallo, Dominique Wolton, Houria Bouteldja (Souchiens©), Eric Besson, Dominique Sopo, Djamel Debbouze, Pascale Clark, Patrick Lozès ou un autre ». Avec ça déjà, t’as du lourd ; du prix d’excellence ! Diallo, Bouteldja, Sopo : Pas d’hésitation. Avec plus ou moins de talent oratoire ou de plume, ils tournent autour du sujet, éludent, suggèrent… ; ça sent la haine rance qui n’ose pas dire son nom ; ça pue la rancune, le complexe d‘infériorité, la revanche : les Déroulède de la négritude ! Les va-t-en-guerre de l‘arabisme ! Cherche pas un Péguy la dedans, t‘en trouveras pas !... Rien que de la haine recuite qu‘ils sont obligés de tenir, mors au dents, pour ne pas qu‘on la remarque trop vite. Quand à Debbouze ! Lui, c’est une perte et profit à défaut d’être une perte et fracas. Mais la pointure, l'épée Durandal, la bouteille de Miror, sans conteste c’est Pascale Clarke. Ah, Pascale Clake ! La brave femme ! C’est elle qui m’a fait ne plus écouter Gauche-Inter....; sa revue de presse, c’était quelque chose ! Trois minutes de



propagande, de désinformation, de manipulation ; ah la vache ! Tu te serait cru dans le local du PS de ton bled. Le plus cocasse, s'il on peut dire, c'est de penser aux ressources de Radio France : Ne te percute pas le caisson, ami lecteur ; c'est l'impot et la fameuse redevance !!! Balancer de la fraiche pour des missions de Service Public n’est pas douloureux en soi ; mais si le Service Public se trouve être la propaganda staffel de la rue de Solferino, y'a pas bon ! Que l’on fasse ça avec l’argent de la pub, mais pas avec celui de la collectivité… Car tout de même, Clarke ! Je ne connais pas plus malhonnête, plus manipulateur, ni plus veule ni de plus arrogant que cette bourgeoise fin de race ; si, peut-être Daniel Mermet, le Pol Pot des ondes, appointé encore avec nos impôts.


Prends tes gouttes Figaro. Et puis, c'est pas tout ça. Vu l’heure, il faut se quitter. Je vais faire comme cette bobo-godiche-éthérée de Juliette Binoche : je vais parler anglais, comme au festival de Cannes : « I hope you’ll find here all you need for laugh and more. And don’t forget : think positive Ladies ! Sleep well ; good night ». La brave femme ! So chic de s'exprimer en Anglais dans une manifestation française. Sceau chic : ça, c'est pour Dati ; So chique : Pour les marins du Charles de Gaulle ; Saut chic : Pour les J-O de Londres.


Jeux de mots, jeux de vilain Figaro. Puni de blog. Au lit.



samedi 22 mai 2010

Trahis, vendus, abandonnés

Tous les jours une nouveauté vous dis-je ! Aujourd'hui c'est une polémique autour d'un film : Hors la loi. Certains disent que le film est mensonger, partisan...tout ce que l'on veut. Peut-être, peut-être pas. Il y montre l'Algérie de papa, le massacre de Sétif, la guerre d'indépendance. Quoi de plus normal pour un cinéaste que de réaliser un film sur l'histoire de son pays. Et même si le réalisateur réécrit l'histoire, pourquoi pas, c'est une œuvre de propagande, c'est tout.

Là où je la trouve un peu saumâtre, voire finalement comique, c'est qu'il s'agit d'un film français - oui les mecs ! - commandé par la T.V française, c'est à dire financé avec la redevance qui nous est ponctionnée d'autorité en même temps que les impôts locaux. Yes, sir ! Bref, avec des capitaux français, on produit un film dit algérien et qui représente officiellement l'Algérie ! Sors de ce corps, odieux colonialisme, on t'as reconnu ! Mais pourquoi donc les gugusses du F.L.N se sont-ils pété le cul pour proclamer leur indépendance si c'est pour continuer de mettre l'Algérie sous perf' de l'ancienne puissance coloniale en toute occasion ? Qu'il s'agisse de culture -ce film-, d'émigration de travail ou de peuplement, d'évasion de capitaux sous forme de rentes versées à la famille, de cadeaux de bien mobiliers, d'allers et retours dans les hôpitaux français avec des jeux de cartes d'identité, de RMI qui traversent la méditerrannée et j'en passe... Finalement c'est Soustelle qui avait raison : En avant l'intégration ! En me creusant les méninges, je ne trouve pas de film français de type documentaire traitant de l'occupation allemande qui fut produit par l'Allemagne et lancé dans un festival à Berlin ou ailleurs. Au contraire, tout ce qui a pu être fait pour enterrer une bonne fois les morts militaires, les exactions et les humiliations a été fait par la France à l'égard de son bourreau.

Rien n'est choquant dans ce film et rien ne doit choquer. Ce réalisateur est libre, y compris de réécrire l'histoire ou d'être partial. En revanche, payer ce film, inviter ses réalisateurs et acteurs à venir plastronner sur le sol français... c'est un peu lourd à digérer ; comme un couscous royal sur lequel on aurait forcé. Finalement, c'est encore et toujours à la boboitude française qu'il faut tenir rigueur de cette pantalonnade. Les grands-pères portèrent les valises du F.L.N ; les fils ont milité pour le regroupement familial et les petits fils produisent les films. En prime, ce genre de production donnera encore du grain à moudre à nos crevures banlieusardes qui justifieront ainsi leur "colère" à l'égard de la France. Correct. Le bidule entraîne le bidule...! Ces gens là sont toujours en guerre.

En Juin 1940, les civils français , éparpillés et réfugiés ainsi que les soldats de l'Armée française défaite, disaient : "On nous a trahi, on nous a vendu, on nous a abandonné". Qui "on" ? Dans un bouquin remarquable, écrit à chaud, Marc Bloch (une épée de l'histoire) avait dessiné les contours de ce "on" : Les élites. Pour quelques jours encore les élites sont à Cannes ; après ce sera Roland Garros et après ce sera le moment de partir en vacances ; pas en France, c'est tellement naze.
Pour sacrifier à la mode de l'image, je vous ai sélectionné une photo pour illustrer la guerre d'Algérie. Y'en avait de plus atroces (oh si) mais ce n'est pas non plus un challenge. Requiescat in pace.




vendredi 21 mai 2010

Dites-le avec des fleurs

Et allez donc, à chaque jour son message ! Pour tout vous dire, cher lecteur, on me presse -amis, alliés et relations- à coup de « fais donc ton blog » depuis des mois voire même des années. Pourquoi ? « Ainsi tu ne hurleras plus en lisant ton journal ou ton hebdo, en écoutant la radio ou en regardant la télé ». Ces gueux avançaient à découvert et ne plaidaient que pour leur tranquillité : la blogothérapie en somme ! Et ce, pour assurer le calme de leur vie ou de leurs soirées ! L’argument qui me servait à éluder tout cela reposait sur une évidence : il faut avoir quelque chose à dire… Or, il me semblait qu’assez vite les sujets ne peuvent aller que se tarissant et par le fait même, les contenus d'un blog souffrent rapidement du syndrome de la page blanche. Erreur ! Que non pas ! Les politiques et les medias français sont là pour nous fournir la matière ; « à chaque jour suffit sa peine » dit le paysan ; le politique ou le journaliste pourrait répondre : A chaque jour sa connerie. Aujourd’hui c’est « Bitru et les éconocroques ».


Comme il semble à peu près clair que l’état providence se doit d’évoluer vers autre chose et que les dépenses élyséennes qui prennent des allures africaines ne sont plus de saison, les médias, avec la complicité des politiques -ou le contraire- mettent en route des boîtes à idées pour conditionner le bon peuple. Hier, par exemple, l'actualité m'a servi toute chaude l'ânerie du jour (comme plat du jour, oeuf du jour...) : Le média est "Le Parisien libéré" (vraiment de tout) et les politiques sont Luc Chatel et Christine Lagarde. A une question bateau à 0.30 balles : « Mais que faites vous pour freiner les dépenses dans vos ministères ? » deux réponses de stratège tombent : A l’éducation nationale on remplace les fleurs fraîches par des fleurs artificielles tandis qu’aux finances on s’attache à couper la lumière des pièces que l’on quitte le soir. BRA-VO ! Des historiens boutonneux se gaussaient, à la fin des années soixante dix, des doctrines militaires dépassées qui avaient cours à la fin des années trente et notamment de celles du Maréchal Pétain (le couturier). Rappelons que pour neutraliser un tank, le Maréchal estimait que des fantassins armés de couvertures pouvaient rendre celui-ci aveugle en jetant ces dernières sur les meurtrières du char et par la suite, s’en emparer. J’imagine que les couvertures sont restées au Bon Marché car on connait la suite.




Pour ce qui nous concerne, j’imagine Christine Lagarde en maîtresse bourgeoise d’autrefois, clefs de la maison à la ceinture de la robe, surveillant non pas sa bonne mais ses collaborateurs de Bercy afin que ceux-ci ne fussent point dépensiers en lumière !!! : " Les temps changent Marie ; l’électricité est pratique, mais chère ; et les affaires de Monsieur…enfin…Je ne vais pas vous le dire dix fois ma fille : vous entrez dans une pièce obscure, vous allumez l’électricité, surtout si vous portez un objet fragile ; lorque vous quittez la pièce vous l’éteignez. Ce n’est pas sorcier que diable. Avez-vous compris ma fille ? Et ne laissez pas non plus brûler votre lampe ; votre ouvrage fait, mettez vous au lit et dormez". Chatel, ce serait le maître débonnaire : "Marie. Madame me fait vous dire que la rigueur des temps exige que chacun en tienne compte. Désormais vous n’achèterez plus de fleurs coupées ; Madame a vu dans la catalogue des Galeries Lafayette de magnifiques fleurs artificielles du meilleur effet ; voilà Marie, plus de fleurs coupées". Il serait simple de paraphraser ce cher Coluche, mais, tout de même...Quand on n'a que cela à dire...mais on ferme sa gueule. C'est comme si j'annonçais à ma femme que cette année, afin de tenir compte de notre future et énième baisse de revenus, nous ne commanderons plus de crêpes complètes pendant nos vacances d'été mais seulement des jambon-fromage ! Imaginez Alexandre le Grand se soucier de la couleur des cothurnes de ses soldats : "Pantone 345 les pompes ! pas 346 !". La dernière fois qu'on s'est occupés de détails de ce genre, c'est en France, en 1870 : "Pas un seul bouton de guêtre ne manque, Majesté" ; sans doute qu'on ne gagne pas les guerres avec des boutons, si l'on songe à la branlée reçue par les armées de Napoléon III. Bref, pour satisfaire le fonctionnaire-cancrelat de base, on fait des économies de bouts de chandelle et c'est vraiment le cas de le dire si l'on songe au réflexe interrupteur de M'ame Lagarde. Dormez tranquilles, agents publics ; ce n'est pas sur votre nombre pléthorique ni sur le mode de calcul inique de vos retraites que l'état économisera ; non, c'est sur les fleurs et les ampoules ! C'est d'ailleurs assez comique de penser que l'on prétende vouloir économiser sur les lumières dans la fonction publique ! Des lumières ! Ils en ont donc tant que cela ?
 Quelle tristesse d'entendre une pointe (je ne charrie pas) comme Kiki Lagarde déglutir une telle bouillie ! J'ai quand même idée qu'elle même en a eu honte. Quoique...en entrant en politique, elle devait bien savoir que le sérieux qui s'impose à un cabinet international d'avocats n'a plus cours. A mon niveau beaucoup-beaucoup-beaucoup plus modeste, cela évoque les entretiens individuels de fin d'exercice au cours desquels je racontais tout et n'importe quoi, des lieux communs les plus éculés aux mensonges les plus éhontés. Je me souviens de la fébrilité teintée d'inquiétude et de morgue qui saisissait les personnes que je devais rencontrer : "Alors chef, toi qui est au courant...côté salaire, il va se passer des choses". Ah, ben ça oui ; il allait s'en passer des choses. Rien. Sauf pour des homologues ou des supérieurs qui se servaient la soupe en premier. Déjà, lorsque ça arrivait à moi il fallait incliner l'assiette ; alors pensez, pour les pauvres diables que je prétendais manager ! "On va en parler pendant notre entretien d'évaluation ; saches déjà que cette année les résultats ne sont pas fameux, notre marge nette a encore baissé. Sans compter qu'il faudra se tenir heureux de ne pas avoir de casse au niveau des effectifs. Tiens puisque tu m'en parles on va fixer le jour de notre entretien d'éval". Allez zou ! Je n'étais pas fier, je vous l'assure de servir ça à quelqu'un qui devait être à fond de partie variable à 1500 € par mois ! Le meilleur était à venir pendant l'évaluation. Mon enveloppe devait représenter 20 € par mois ! Alors, fallait il diviser la somme entre mes pauvres diables ou tout donner à un seul ? Heureusement aujourd'hui, je ne manage que moi ce qui simplifie les choses et allège mon esprit de toutes ces questions existentielles.


J'imagine que ma Kiki Lagarde avait consigne de ne rien dire de consistant et comme il fallait bien répondre quelque chose, bah, pourquoi ne pas parler des interrupteurs. C'est certainement aussi con mais plus adroit que de conseiller aux Français qui trouvent le gazole trop cher, d'aller au boulot à vélo (si, si elle a dit ça ma Kiki). Mais je la pardonne. Elle me fait irrésistiblement penser à un directeur (féminin) de division que j'aimais bien et qui me le rendait également : Du charme, du chic, du chien et surtout de l'esprit. Je l'aime bien ma Kiki Lagarde.




Comme je ne peux pas finir sur un air de tendresse, revenons à l'Education Nationale. J'ai une idée, parmi d'autres encore plus saignantes, pour y faire des économies : Virer à grands coups de lattes dans le train les comiques qui attendent sans rien faire un poste à leur convenance. Oui ; ils sont 70000 à attendre. 70000 à avoir refusé un poste et à attendre ! 70000 c'est deux fois la population d'une agglomération comme Soissons...

jeudi 20 mai 2010

Branlons-nous dans les bois…

…pendant que la crise y est pas. Quelle heureuse époque ! Epique époque comme chantait ce bon Léo Ferré ! Nous sommes vraiment des champions du non évènement ! Hier, Christian Estrosi – quel brave homme ! – a fait les honneurs de ses appartements de fonction à la presse. Jusqu’où descendra t-on ? Et pourquoi t-est-ce ? Parce que le Canard enchaîné a publié un article alléguant d’une inacceptable exception –la jouissance de deux appartements– et d’une répugnante suspicion de prévarication –l’hébergement de sa fille dans l’un des deux logements– ; c'est Estrosi-Topaze ! Il entend les skates des racailles Nicoises dont le bruit semble dire : "prévaricateur, prévaricateur, prévaricateur !!!".
La première observation construite par mon cervelas de gros con, c’est que le Canard enchaîné ne s’appelle pas « canard » par hasard. Animal ni sympathique ni antipathique le canard n’évoque pour moi a priori rien de particulier ; je ne suis par ailleurs pas trop sensible à la mythologie de Disney. Le canard c’est une bonne viande confite qui fond entre palais et langue : c’est vrai, grâce à lui je travaille avec ardeur mon futur cholestérol. En dehors de cela, le canard est un volatile à la coin, pardon, à la con ; un volatile qui te pince les mollets pour un oui ou pour un non et plus important, c’est un volatile qui à l’instar de ses cousins descendants des dinosaures, patauge dans sa merde comme dans celle de ses voisins de poulailler. Ça a des palmes merdeuses un canard ; ça se prend pour un cador sous prétexte que ça migre ; ça fout son bec dans les marigots puants pour y bouffer des saloperies impensables qui logent dans la vase, un canard ; c’est coin –bis repetita placent– c’est vaniteux et c’est surtout dégueulasse, un canard. Voilà ; je sais pourquoi le Canard enchainé s’intitule « canard » et porte des canards à chaque page.


Je reconnais toutefois une utilité au Canard enchaîné : il doit avoir des vertus thérapeutiques pour des balances de gauche qui travaillent pour des gugusses de droite et symétriquement pour des balances de droite qui travaillent pour des gugusses de gauche. Pourtant, dès qu’il fait chaud, ça pue un poulailler ! Et la bonne politique comme disait le Président Herriot « c’est comme la bonne andouillette ; il faut que ça pue la merde, mais un peu, pas trop ».

Cela n’excuse pas pour autant l’invraisemblable bévue commise par Estrosi. Faire visiter son appart à des journalistes ! Je n’ose à peine penser à ce qu’il aurait fait visiter si le Canard avait écrit : « Estrosi a une petite bitte ». En tout cas, désormais, le Canard pourra titrer : « Estrosi à une petite tête ». Ce qu’à oublié ce cher ministre –et dans ministre, il y a « mini » – c’est que le pouvoir, pour que ça marche, ce doit être mystérieux ; invisible et pourtant présent. On se l’imagine, le pouvoir ; on se le représente, parce que c’est loin et c’est en haut ; il y a de la distance avec le pouvoir. Le pouvoir ne se partage pas ; le pouvoir, on y a droit quand on a des dons, qu’on a de l’instruction, de la branche. Le pouvoir, ça a ses codes, son langage, ses us et ses coutumes. Le pouvoir c’est mystérieux ; ça vit comme ça, dans des grandes salles à double portes bien closes derrière lesquelles cela s’exerce entre initiés. En revanche, on ne lui tape pas sur le bide au pouvoir : sinon, c’est plus le pouvoir, c’est Bigard que tu rencontres dans le TGV et que tu bottines d’un autographe. « Ah quel con, tu nous fais bien marrer toi ! sacré Bigard ! ». Comment voulez-vous que l’Etat soit crédible tandis que les chefs suprêmes de nos administrations se font questionner par Michel Drucker, chantent sur les plateaux de la TV, rigolent aux « Grosses têtes », organisent des reportages sur leurs mômes, leur mémères, leur clébards, bref se plient aux mêmes rites que les guignolos du show business ; je dis bien show-business et non pas du star system. Finies les icones et les idoles ! J’imagine mal une greluche qui aurait taillé une bouffarde à Strauss-Cahn, se suicider sur sa tombe ! Non, pas bête, elle vendrait son interview à Voici. Tenez, à ce sujet on parlera un jour de la démocratie participative. Comment voulez vous que l’Etat se fasse respecter par les crevures de banlieue tandis que ses chefs font les guignols aux pieds de la presse et des mass-media en général ? On respecte ce que l’on craint et on craint ce que l’on connait mal. Merci Estrosi. Quant à ses deux apparts ! Moi, le clapier de Bercy, je lui laisse. Et vous, vous iriez dormir dans votre entreprise, à l'étage en dessous de votre bureau ? Moi pas, Monsieur Fernand.

Vous remarquerez que je ne vous ai pas parlé de Mitterrand-la-vermine et de sa bâtarde logée, nourrie, blanchie aux frais de l’état c'est-à-dire aux nôtres ; non, la facilité, cela m’ennuie. Quoique… pour le gros chat que je suis, un petit coup de patte en passant, cela ne se refuse pas ; et puis, tout nouveau tout beau mon blog ! Faut que je m’en serve, que je tire à la ligne : BALzac 00 01 ; Honoré de vous écrire.

mardi 18 mai 2010

...Et Pierre l'avale

Mauvais réveil. Il y a de cela quelques jours, peut être plus, tandis que je trempais de mornes madeleines dans mon thé refroidi, la voix chaleureuse de Noel Mamère, toujours annonciatrice d'une idée fertile, me sort de l'abrutissement ; le saint homme -à propos de je ne sais plus quelle querelle de billes et de soldats- termine sentencieusement sa leçon de morale par :"[...] des relents de Vichysme".

D'abord, une leçon de morale de bon matin cela me fait me souvenir des bons points en carton, de la craie et de l'encre violette. La leçon de morale, c'était toujours vers huit heures et demi, à la fraîche ; et un bon souvenir, cela ne se refuse pas. Quant à Mamère, je ne saurais me prononcer. Est-ce que je préfère Mamère à mon Père ? J'en étais là de mes reflexions, tandis que l'homme des matins sans concessions, l'inoxydable J-M Apathie, caracolait déjà sur un autre sujet : Informer c'est être au parfum et le parfum, c'est volatil ! Tiens justement ; des relents. Pas accueillant ça, des relents. On imagine plus le pet d'un chat qui aurait bouffé la couille infectée d'un rat malade que la caresse voluptueuse "d'Air du temps". Alors Vichy, ça pue, m'sieur l'instituteur ? Moi, j'aime bien Vichy car je suis au régime : fatalement, un homme au régime arrive tôt ou tard à Vichy. Et quoiqu'il arrive, cet homme est généralement contraint de mettre de l'eau dans son vin ; alors, adieu beurre dans les épinards, c’est régime sec pour l’ex-gourmand. Alors oui, Vichy, Vichy, Vichy !

Je ne jure que par Vichy, Saint-Yorre, Célestins voire même par les pastilles marquées Vichy-Etat (il n’y a pas de hasard) et pour ces dernières c’est ce qui s’appelle avaler la pilule ! Non que je sois un enfant de Pétain ; ça non. Quoique l’on se soit longtemps mépris sur Pétain qui en fait était tailleur ; ne dit-on pas Pétain coud ? De là ce goût de faire coudre des bouts d’étoffes sur les vestes et les manteaux et de tourmenter les propriétaires de maisons de confection comme de nouveautés : Jalousies que tout cela. Au lieu de coudre il eût mieux fait de rester les mains dans les boches.

Ce qui exaspère m'sieur l'instituteur c'est l’extrême droite. Comme son nom l’indique elle est extrême. Et en plus elle est à la droite de la droite. Comme la terre est ronde, que l’univers est courbe et que si l’on caresse un cercle il devient vicieux, à force d’être à la droite de la droite, on finit par faire un tour –c’est ce qui s’appelle une révolution– et par avoir la droite dans son dos dès que l’on s’est retourné. Alors ceci est également valable dans l’autre sens : prenez Marcel Déat, Jacques Doriot. A force de s’investir à gauche, crac, les mecs on fait un tour et se sont retrouvés à l’extrême droite. Si on leur en avait laissé le temps Déat et Doriot se seraient peut être trouvé des humeurs républicaines et si on leur en avait laissé encore plus, peut être seraient ils revenus à leur point de départ. Tenez, Dominique Baudis lui c’est l’inverse : parti de l’occident il n’est pas passé par l’orient mais il a fait un tour complet pour s’immobiliser vers l’UMP. La politique c’est comme naviguer sur le globe. C’est pour cette raison que certains vont à la pêche aux voix avec deux gaulles.

Pour les lecteurs mous de la tronche qui se seraient perdus ici - un lecteur de MON blog ne peut pas, par définition être mou de la tronche - et resteraient bouche ouverte devant le titre de ce remarquable article en se demandant "avale quoi ? Pierre qui ?", voici l'explication : Pétain coud et Pierre l'avale. Je sais, je ne suis pas fier.