jeudi 15 janvier 2015

Une petite soif, écoutez France Inter...

...Et pourquoi France Inter ? Et en quoi le sens auditif pourrait-il étancher la soif ?
 
Il serait facile, bien facile, trop facile, oui, d'évoquer ici l'ondulante Sophia Aram ; Sophia Aram, souple reptile sifflant son envoutante musique qui tant ravit l'ouïe du Bobo. Touchante Sophia Aram, ethnologue du populisme dont l'épithète "gros cons" attaché au nom Front National s’étala comme un baume bienfaisant sur la conscience irritée du Bobo -encore lui !-. Pathétique Sophia Aram qui passa, on s’en souvient, de la distinguée France Inter à la roturière France 2, pour y boire un aigre calice d’échec jusqu’à la lie d’une audience insignifiante : Manifestement, non seulement les cons sont gros mais en plus, ils ont de la mémoire et par malheur ils se bousculent devant France deux tant ils dédaignent France Inter ; les cons ! On laissera Sophia Aram à ses échecs, à son humour, à son humeur…que chacun gagne sa vie selon ses mérites.
Egalement accrochée au clou de France Inter, vous pouvez vous saisir de Nicole Ferroni. Vous me direz, "Ferroni, connait pas". Dommage ; vous y perdez. En deux-trois coups de crayon, Nicole Ferroni c’est un peu Mazarine Pingeot qui prétendrait faire dans le drôle ; volontairement s’entend. Mazarine Pingeot s’y connait en drôlerie mais à la manière de Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir ; car si Mazarine a fait Normale-sup il est à craindre qu’elle ait plutôt retenu le coté "normale" que le coté "sup". Dommage. Oui, imaginez Mazarine qui se prendrait pour Florence Foresti ; qui n’y parviendrait pas bien entendu, et qui agiterait en tous sens ses petits bras et sa petite tête comme un poupon mécanique remonté à la coke ; eh bien cet improbable hybride c’est Nicole Ferroni.
La tableau est posé ; vous l’avez dans l’œil la Nicole. Il vous manque l’essentiel, l’avoir dans l’oreille. Donnons en ici la quintessence de la Nicole : Nous sommes le 7 Janvier ; tu piges ? Le sept Janvier ; le jour du carnage à Charlie Hebdo. Et que fait-elle de bon matin la Nicole ? Elle reçoit Michel Houellebecq. Alors, mauvais esprit comme tu l’es, tu vas dire que Houellebecq chez Nicole c’est un peu comme si Victor Hugo s’invitait au Club Dorothée. Eh bien tu as tort, car le destin facétieux aime bien dessiner des moustaches aux statues des musées. Le matin du 7 Janvier, elle se le fait le Houellebecq. En frontal. Braoumbang ! Elle n’hésite pas la Nicole ; elle ose tout ; elle est comme portée par la vague. Et elle lui dit ses quatre vérités au gars Houellebecq ; que son livre est un torchon digne d’un essuie-main pour chiottes de gare. Elle est en forme, en surforme ; elle est toute reboumée la Nicole ce 7 Janvier au matin ; et elle y va. Et elle le tient le Houellebecq : Son livre Soumission est un dangereux oracle, c’est une " prophétie auto-réalisatrice" : En effet il suffit de prévoir les malheurs pour que ceux-ci arrivent…Bref il suffit que Houellebecq écrive une fiction dont le thème est l‘arrivée au pouvoir d‘un président musulman en France pour que cela arrive et pour que cela attise les peurs et la haine et tout le toutim habituel. En bref, Houellebecq est un incendiaire parce que c’est lui qui appelle les pompiers. Auquel cas, ne parlons plus de réchauffement climatique, car cela susciterait une angoisse inutile et cela pourrait amener un... réchauffement climatique. N’écrivons plus d’articles scientifiques sur la disparition de la couche d’ozone car cela risquerait de la faire disparaitre. Haro sur Onfray, Zemmour et Houellebecq qui redoutent de possibles futures tensions religieuses car cela risquerait de les faire venir ces tensions. En somme si le thermomètre signale ma fièvre cassons-le cela va me guérir.
Trois heures après que notre perspicace Nicole eut cloué Houellebecq sur la porte du vivre ensemble et de l’islam inoffensif, un ouvrier, deux flics et quatre dessinateurs étaient exécutés par de sympathiques musulmans qui conclurent leur forfait par l’indispensable cri : Allah aquebarre. Les moustaches que le destin à dessiné ce jour là aux statues des musées n’ont pas fait rire les potaches. Nicole Ferroni s’est enfin révélée ce sept janvier, dans la lumière crue de sa vacuité. Mais soyez rassurés, ça ne l’arrêtera pas pour si peu la Nicole. Je sens bien qu’elle va maintenant nous la faire à l’unité nationale et à la sauce padamalgam.
En cas de soif, ne brisez pas la glace : 1829 mètres grandes ondes et partout sur la bande FM, allez-y à France Inter, vous y trouverez bien une gourde.

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