vendredi 3 septembre 2010

Non, ce n'est pas étrange.

Oui mes petits gars et filles. J'avais au feu un inoubliable article sur le dernier livre de mon ami Eric Zemmour et Ba-da-ba-da-ba-da-bbbââââââââmmmmm ! L'affaire Eric Woerth déchire encore le ciel des mass média.

Gros niqueur averti tel que tu me connais, il te fallait absolument, cher lecteur, mon analyse fine comme une dentelle d'Alençon et aiguisée comme un couteau de Nogent. Eh bien tu vas l'avoir.

Auparavent -chinois- je réponds de suite à une question triviale qui te brûle les lèvres : "Pourquoi parler d'Alençon et de Nogent ?". Eh bien parce que l'Etranger attend de la France qu'elle soit la France. C'est ainsi. Une femme attend d'un homme qu'il se comporte en tant que tel et réciproquement ; de plus, dans quelque domaine que ce soit, celui qui ne s'aime pas lui-même n'a que peu de chance de se faire aimer d'autrui. Cette phrase un peu chargée - fine comme une dentelle d'Alençon et aiguisée comme un couteau de Nogent- , je la dédie à mon lecteur du Maroc (eh oui, j'ai un lecteur au Maroc). Le meilleur cadeau que je puisse lui faire, c'est d'être Français ; élégamment nationaliste, cocardier, bavard, chicaneur, plume au chapeau et plume dans le cul ; chrétien et laîc, rationaliste et superstitieux ; plan en deux parties, cartésien et improvisateur, de mauvaise foi et passionnément épris de vérités démontrables ; entêté et velléitaire ; généreux et chauvin ; français quoi. Et être français, c'est vraiment le meilleur cadeau que l'on puisse faire à un étranger. Vous allez me répondre, lecteurs bornés, que je n'ai pas épargné ni le Maghreb et ni le monde Arabe d'une ironie plutôt mordante. C'est vrai. Je fais un pari sur l'intelligence de mon lecteur marocain - et vraisemblablement mahométan - qui comprendra mon nationalisme sourcilleux, lequel nationalisme ne manquera pas de lui faire souvenance de la volonté de Mohamed V comme de "l'aristocratie" marocaine de se soustraire d'un encombrant protectorat français, d'une encombrante présence d'étrangers sur le sol du Maroc. Tiens, dès que huit millions de noirs, maghrébins et arabes auront quitté la France, je fait promesse de mettre sur mon blog la date du jour sous trois calendriers : Juif, Chrétien et Musulman. Comme dans les journaux marocains. Oui, j'ai travaillé un peu au Maroc ; à Casa ; dont je garde un bon souvenir.

Alors Eric Woerth. Le voici qui reconnaît avoir appuyé la candidature du "fondé de pouvoir" de tante Liliane (Bettencourt). Dire que j'ai affirmé à mes amis, alliés, collègues et camarades que je croyais, dur comme fer, en la probité d'Eric Woerth ! Eh bé. Heureusement que le sujet est futile et que ma renommée se borne aux frontières du virtuel. Pierre Laval -de grâce- qui avait cru dur comme -croix de - fer en la victoire de l'Allemagne devait payer assez chèrement sce genre de croyance. Pour te résumer l'affaire en deux clics, Eric Woerth a un jour dû assumer la pénible tâche de remettre la Lésion d'horreur à Mr de Maistre, le "gestionnaire de fortune" de tata Lilliane ; Tata Lilliane dont l'entreprise a employé Mme Woerth, la femme de notre Riquet Woerth. Et ce tandis qu'il était ministre du Budget -ouille mes couilles, le temps se brouille-. Cela se complique encore un peu car Mr de Maistre a été convaincu d'organiser l'évasion fiscale de capitaux appartenant à Tata Lilliane. Voilà l'affaire. Ou plutôt, un des développements de l'affaire. Sachant que la Légion d'honneur est obtenue par recommandation -un peu comme une place à Gouyette- il est nécessaire qu'une ou plusieurs personnalités recommandent par écrit l'impétrant -on dirait du Trenet- pour que l'ordre de la légion d'honneur se prononce et que le Président de la République nomme par décret la fournée d'impétrants que lui soumet le grand Chancelier de la Légion d'honneur. Les statuts de l'Ordre National de la Légion d'Honneur disposent que cette distinction récompense les « mérites éminents » acquis au service de la Nation, soit à titre civil soit à titre militaire. Voilà, tu sais tout lecteur avide.
Jean Valette d'Osia, héros de 14-18 de 39-40
 et de la Résistance. Légion d'honneur à 19 ans.
 Dans l'affaire qui nous occupe, Eric Woerth a annoncé hier qu'il avait par écrit demandé cette distinction pour de Maistre, aussi,les mass-média comme le monde politique de gauche reprochent au gars Woerth d'avoir oublié depuis des mois ce détail : C'est bien lui, Eric Woerth, en tant que ministre et déjà médaillé, qui a demandé et remis la fameuse légion d'honneur au sympathique mister de Maistre. Par conséquent, il est reproché à notre ami Eric une amnésie coupable et de s'affirmer comme le Pinocchio des finances publiques.

C'est beau comme du Balzac cette histoire ! On pourrait penser que cela se rapproche de l'univers de Zola, mais non, c'est plutot balzacien. Cette affaire de légion d'honneur, d'imbrication du politique et du financier cela évoque de suite la Fortune des Rougon mais...le personnages sont Balzaciens. Tata Lilliane, élégante grand-mère, riche, discrète, au tempérament trempé. Feu Tonton André, résistant qui marie la Lilliane et fait de la politique. La fi-fille unique, gavé de fraîche, taulière de facto de L'Oréal qui lance une action en justice contre sa maman. La fi-fille qui soudoie les louffiats de sa maman pourr l'espionner et enregistrer ses conversations. La comptable de tata qui, contre du pognon, dénonce les arrangements fiscaux dont elle bénéficie. Tata Lilliane qui balance sa fraîche à un photographe devenu son confident. Ce confident, on le croit gigolpince et non, il est du bâtiment (de la pédale). Quel roman ! quel roman ! Ce plan de roman montre trop de sentiments et ne sert pas assez de démonstration d'un thèse sociale. Ce ne sont rien que des sentiments : Cupidité, jalousie, pouvoir... Ah quelle belle histoire ! je continue ? Oui, on y va. Le couple Woerth, cadres supérieurs pleins d'avenir, dont l'une bosse auprès de la plus grande fortune de France et l'autre bosse au budget de la France. Tata Lilliane qui te déclare gentiment qu'elle a toujours arrosé les partis politiques, de Mitterrand à Chirac, que la Mitte était un ami de la famille ; qu'elle a reçu à sa table ministres, premiers ministres, chefs d'état.

Finalement, on n'apprend rien. On le savait déjà. L'establishment, c'est à dire le pouvoir, s'arrange entre amis : Grands patrons, banquiers, politiques. Soit on l'accepte et avec cela, en paquet cadeau, on accepte la démocratie occidentale et son cadre de vie. Ou bien on le refuse et le cadeau c'est la Chine de Mao ou la Russie de Brejnev.

On prend pour de la morgue les affirmations de ce bon Woerth qui nous dit : "Bah oui, j'ai écrit pour qu'on lui refile la médaille et alors, tout député ou tout ministre fait cela ; j'ai oublié que j'avais écrit, bon, on s'en fout, c'est pas grave". Dans un sens il a raison. Par rapport à ce que traite l'establishment au dessus de nos têtes ou derrière notre dos il est clair que la médaille de Woerth ne pèse pas bien lourd. Pas de chance, cette cruchonne de fille Bettancourt a ouvert un boîte de Pandore !

Que l'establishment se distribue des médailles, des hochets, on le sait depuis Napoléon Bonaparte qui déclarait au Conseil d'Etat : « Je vous défie de me montrer une république, ancienne ou moderne, qui savait se faire sans distinctions. Vous les appelez les hochets, eh bien c’est avec des hochets que l’on mène les hommes. »

Ma véritable inquiétude porte sur le groupe L'Oréal. Jusqu'alors, cette énorme entreprise française, emploie sur le territoire de France à peu près 70.000 personnes. Une part de son capital est chez Nestlé... En gros, je préfère pressurer un petit peu d'impôts à une entreprise et à un milliardaire qui payent les dits "petits" impôts chez moi, plutôt que de mettre en place une machine à pomper le riche...qui habite ailleurs et ne me paye donc plus rien. Par ailleurs, cela serait dommage de confier la fabrication des cosmétiques de l'Oréal à des chinetoques que l'on rétribuerait d'un coup de pied au cul ce qui permettrait à l'entreprise d'augmenter singulièrement ses marges.
Avec tout cela on en oublie la réforme des retraites menée justement par l'ami
Woerth. On en oublie également les mesures d'assainissement financier qui doivent être prises pour supprimer les déficits de nos finances publiques. On en oublie la suppression des privilèges  et avantages fiscaux. A tout le moins cette affaire donne du travail aux journalistes dont j'apprécie  le rôle, bien à sa juste valeur. Et je ne parviens pas à ne pas trouver étrange que le retentissement et les rebondissements de cette affaire tournent toujours autour du ministre qui a pour mission d'enterrer la société française d'après-guerre en modifiant très substanciellement le régime des retraites, un des sanctuaires de "l'esprit de la Libération". Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange. Non, ce n'est pas étrange.




Que Dieu protège les mass-média et surtout que nul ne touche aux privilèges fiscaux des journalistes.


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