mercredi 1 septembre 2010

L'Amérique politique me saoûle jusqu'au coma

Disons-le de suite : "On ne parlera pas encore aujourd'hui de l'ami Zemmour et de son bouquin".

Comme l'actualité est à peu près aussi affriolante qu’une mélodie de Grand Con Mou (Grand corps malade, le poète de Saint-Denis), mon esprit vagabondait ces jours derniers entre différents sujets. Je pensais notamment au racisme anti-français dans le monde. Inévitablement, ma réflexion m’emmena vers les Etats-Unis. J’ai eu la curiosité de feuilleter les premières de couverture du magasine « Time » concernant le Général de Gaulle. On va les regarder ensemble…
Sur cette couvrante, le Général est l'homme de l'année. Il s'agit de son portrait par Bernard Buffet. Par comparaison, voici le maire de Berlin, Willy Brandt. Le climat de sympathie et de chaleur qui se dégage cette dernière couverture par rapport à l'inquiétant visage dessiné sur fond de couleur froide est  évidemment une vue de l'esprit.
Vous le direz que cela s'arrange ici. Oui sûrement. Sur cette photo qui n'a jamais été prise -c'est un montage- notre chef de l'état n'a rien à envier à un vieil avocat amerloque, séducteur sur le retour, ce qui est bien entendu en rapport avec le profil d'un chef d'état. On jugera la différence avec la représentation du président du Pérou...Mais le meilleur est à venir.
Voici notre président en empereur romain !!! On en appréciera que mieux et à son juste prix la représentation contemporaine du dictateur Marcos.

Celle-ci vaut également le déplacement. Je ne résiste pas au plaisir de mettre en parallèle le sympathique Général Franco en bon grand-père. 
Quand notre président est dans la tourmente, l'image est fragmentée, cahotique ; heureusement, l'image de l'Angleterre est un peu plus lisible !
Tout un programme old cheaps ! The perils of grandeur ! Heureusement, Nasser est là, avec son agréable minois pour nous distraire de l'ogre français.
Et pour imager la crise monétaire mondiale, quoi de mieux qu'un président français ? Heureusement, on peut se consoler avec gueule d'amère.

Ce qui est valable avec De Gaulle l'est également avec l'administration française en général. Tenez...
...Le chant des sirènes : La diplomatie française de Richelieu à De Gaulle ! demandez le programme ! Avec le Grand Charles en mandolinier et Couve en couve'. Fatalement la diplomatie française ne peut être qu'un chant de sirènes. Ah les fourbes de béret-baguettes ! God saves America, il y a des alliés sympas ; tenez, le président du Brésil dont wiki-la-pède nous résume le doux profil :"Président de facto de la République fédérative du Brésil de mars 1967 à août 1969, leader de la dictature militaire (1964-1985). Il fut le chef militaire qui orchestra le coup d'Etat de 1964 contre João Goulart, qui mit le maréchal Castello Branco au pouvoir. Aux élections d'octobre 1966, il se présenta comme candidat à la présidence, fut élu et prit le pouvoir au printemps suivant. Ses plans de réformes sociales n'avaient que très peu progressé lors de son retrait de la politique en raison d'une santé déclinante". Je n'ajouterai qu'une chose : Choisir ses amis, c'est important.

La suite est intéressante. Pourquoi ? Parce qu'il y a des français sympas. Enfin sympas...n'exagérons pas. Le français est tout de même un vilain papiste, un catholique pas beau, situé quelque part entre les turpitudes porto-ricaines et l'exotisme crasseux de Little Italy. Mais il existe toutefois quelques français fréquentables.
Par exemple Jean Monnet qui avait préféré New-York à Londres pendant l'Occupe. Déjà. Plus atlantiste et valet soumis que lui, tu meurs ! Derrière son auguste tronche on voit claquer les drapeaux de pays européens. Parce que quoi ? Because ce serait un des paires de l'Europe. On pourrait dire un des pères de l'espace situé au delà de la frontière Oder-Neisse, en face du pays des Soviets. Je te fais un dessin ou je dis clairement que l'Europe de Monnet cela se superpose avec les frontières de l'OTAN ? On voit ici Jean Monnet avec une bonne bouille souriante, bien franche du col, une bonne photo à dominante rouge (Kodak sortait bien le rouge et Agfa le vert) d'un bon papy qu'on pourrait croiser à Miami et avec lequel il n'y aurait que des bonnes raisons de faire ami-ami. On notera le foulard, façon Jean-Pierre Aumont - Ze freine che loveur - et le drapeau anglais ; on se demande bien ce qu'il fout là ce drapeau car au moment de la parution du magasine, le Royaume Uni n'était pas près d'entrer dans le marché commun !

Voici également une française bien sympa : C'est la femme d'Hervé Alphand, ambassadeur de France dans les années 60 chez Tonton Sam.
On notera que c'est une dame, qu'elle n'a aucune valeur politique et que le thème du canard est particulièrement élevé puisqu'il s'agit des hôtesses de Washington ; Derrière hôtesse on lira "dames qui tiennent salon". M'âme Alphand a eu le bon goût de se coiffer chez un merlan américain ; elle a ainsi le look "gonflé-su'-la -tête" alors de mise -en plis- chez les ricains.
Heureusement le Président Pompidou arrive. Ouf ! On respire ; enfin la France de l'après de Gaulle !!! Il regarde loin, marmoréen, avec de beaux traits nobles. On a vingt sur vingt. Tu ne me crois pas ? Regarde bien :
Nixon est représenté de la même manière. J'ai idée que l'étoile France brillait haut sans le ciel des staites à ce moment là.

J'aime le Jazz, les comédies musicales, les westerns, les polars, John casavetes, Sinatra, Hemingway, Steinbeck, les V 8, David Vincent, les Jean's 501. Je dois confesser aussi que l'Amérique politique me saoule jusqu'au coma. Remarques les amerloques aiment Paris, Versailles, Renoir, la littérature, Edith Piaf, la taille des parisiennes, l'eau d'évian, le Bordeaux, la cuisine et la mode. 

La France politique doit les saouler jusqu'au coma !

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