jeudi 3 mars 2011

Voilà les gars de la Marine

Sais-tu -on peut se tutoyer maintenant chère lectrice- la différence entre Sarkozy et Figaro ? Ne réponds pas "vingt cinq centimêtres", c'est là une approche au premier degré et tu sais qu'elles me répugnent.  Ne réponds pas non plus "une Rolex" ! Tu ne vas pas faire l'inventaire de la succession comme un vulgaire sympathisant socialiste ! Si on te laissait faire, dans deux minutes tu me parleras du Fouquet's et de Bolloré et si je ne t'arrête pas, tu vas me susurrer, tel le premier commentateur de You tube  venu, qu'il n'y a guère que le 147 à ne pas être passé sur sa femme, tandis que la mienne ne s'est contentée que de le prendre. Saches que cet humour de cégétiste n'a pas sa place ici. La différence entre Sarkozy et Figaro, c'est que Sarkozy ose tout et n'a honte de rien ; c'est à ça qu'on le reconnaît. Des preuves ? En vl'a.

Le fameux 147 avec un car Jeanpierre à côté

Imitant en cela son ancien mentor, Sarkozy part de loin, de très très loin, pour gagner une course de fond en laquelle, seul, il croit ; on pense à Chirac. J'ai même imaginé un  instant qu'après "mangez des pommes" on aurait droit "croquez des pêches" ce qui, pour cet homme vibrionnant, aurait été la plus imagée des devises. Sarkozy, qui a eu tout le loisir d'observer Jacques Chirac, sait qu'une campagne électorale à ceci de comparable avec l'agriculture : Il faut labourer le terrain. Et il laboure le bougre ! La seule chose qu'il puisse redouter ce n'est pas d'épuiser ses forces mais de déglinguer sa charrue ou de casser son soc.  Si le soc est intact, son socle électoral, lui, doit ressembler à un gilet pour descendre les poubelles ! Et je n'ai pas besoin de lire les vrais sondages (ceux des RG) pour imaginer l'envers du décor : En effet, pour que ce bon Nicolas découvre que la France appartient à la chrétienté, il faut vraiment que son électorat ressemble à une peau de chagrin. Comme je ne recule devant rien pour satisfaire ta soif de vérité, je vais te dire ce que seuls  savent Obama,  Régine et ta concierge, sur Nicolas le terrible :  Un soir de 2004 Sarkozy rencontre le diable, Belzébuth himself, le Malin en personne...et il signe un pacte avec lui : Il sera Président de la république mais son socle électoral se rétrécira à chaque mensonge qu'il aura prononcé. Seul Méphisto pouvait ourdir pareilles manoeuvres ! Car pour gouverner, il doit mentir, bien sûr ; il y est contraint, c'est ainsi. Et de nombreux gouvernants, ont dû, pour se maintenir au pouvoir, mentir comme des arracheurs de dents, ne serait-ce que pour maintenir le moral du pays ; tenez : "nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts" (Avril 1940, Président du Conseil).  Je ne te parle pas de la Mitte, tu en sais autant que moi sur ce beau sujet ; et on pourrait même évoquer le général avec son Algérie française. C'est ainsi, le mensonge est une méthode obligatoire de gouvernement, soit parce que les vérités sont cruelles, soit parce que Paris vaut bien une messe et que la fin justifie vraiment tous les moyens. Mais cela nous éloigne du sujet, bien qu'un bouquin de Balzac vaille mieux que mille aphorismes sarkoziens.

Notre sujet c'est la branlée diabolique ; l'affreux cadeau de Satan : Pour gouverner tu devras mentir et pour chaque mensonge, dix mille électeurs tu perdras. Ah, le bougre de Sarkozy, je m'étonne même qu'il ne soit pas en négatif à l'heure qu'il est ! C'est pourquoi je me les représente bien les vrais sondages des RG !... Bien catastrophiques, avec un vilain gros oeil qui est  non pas dan sla tombe mais à l'Elysée ; ce gros oeil regarde le petit Sarkoko : Ma-ri-ne-Le-Pen... Ouille mes couilles ! Vous imaginez Marine avec 21, 22, 23, 25 % d'intentions de vote ? mm ? Et un Sarkoko avec 18, 17 % d'intentions de vote ? mm ? Et il suffit qu'un socialiste n'obtienne que...19 % au premier tour -c'est jouable- et là, c'est la déconfiture sarkozienne ! Le big bang ! Sa femme -vous savez celle qui chante en langage des signes- devra reprendre la guitare pour faire bouillir la marmite et lui, le pauvre il tiendra la sébile : A vot' bon coeur... C'est pourquoi Super Sarkoko laboure et laboure encore le terrain en chantant les refrains pour charmer la doulce France : Les racines chrétiennes, la sécurité, l'islam (de rasoir).

La seule réelle surprise c'est Marine. Ouaille ? J'imaginais l'électorat de Coco bel oeil composé de septuagénaires phallocrates, d'adhérents de la FNACA, de machos en diable façon Spaggiari ou Bob Denars (à ne pas confondre avec Bob Morane, qui lui, chante avec Indochine). J'imaginais ces gars-là rétifs à l'idée qu'une femme puise les représenter. J'avais oublié un truc ; et un truc d'importance : Les femmes votent ; si-si et ce depuis 1945 dites donc ! Quant aux scrogneugneux qui ne pourraient jamais imaginer être managés par une femme et ne se saliraient pas les doigts avec un bulletin "Marine" ceux-ci  ont avantageusement été remplacés par des nanas qui ne se sont jamais reconnues dans Jean-Marie-le-Pencul mais qui peuvent désormais se reconnaitre dans une Marine, fumeuse, mère de trois enfants, divorcée et avec un job. Marine c'est l'archétype de la gonzesse française, mère isolée qui cloppe pour oublier les fins de mois qui commencent le 8. Sûr que pour récupérer des voix (dans le cas de Carla, par contre, c'est foutu) le camarade Sarko va devoir se construire un sacré râteau (faute d'en prendre un) pour ramasser large. Je crains hélas que les ray-ban, les bracelets-montre portés façon gourmette et les bronzettes en yacht ça ne fasse pas rêver les clientes de Lidl et de Leclerc.
Finalement, la seule chance de réélection du Kaiser Sarkoko repose sur les frêles épaules de la gauche ; on peut lui faire confiance à la gauche !

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