lundi 2 mai 2011

A la benne Laden !

C’eût été manquer une belle occasion d’écrire pour ne rien rire que de garder le silence le jour où notre ami est rappelé aux onze mille vierges qui se convulsent depuis des lustres à force de l’attendre en paradis.

Laden. On n’évoque pas ici la fin d’une machine à laver, qui, le dernier roulement de tambour donné, demeure inerte, conne et inutile au fond d’un sous-sol. Quant à la benne, il ne s’agit pas d’une benne CIF qui fait le bonheur des travaux publics, ni même d’une benne Legrand, laquelle comble d’aise le monde agricole ou du moins ce qu’il en reste. On ne parle pas non plus de benne Ampliroll dont le cœur de cible est l’industrie. On parle de Ben Laden, la charrette à occidentaux qui t’expédie de vie à trépas, aussi surement que le ferait l’Ankou, tout ce qui de près ou de loin ne ressemble pas à un mahométan.

Le voilà donc flingué l’affreux, l’ennemi public ; qui va-t-on pouvoir haïr ? Et non pas « Hair », pièce qui devait saisir d’effroi notre ami à moins qu’elle ne provoquât chez lui des branlettes frénétiques ; en effet, je me méfie des intégristes qui généralement ne sont pas toujours intègres, voire même professent en privé ce qu’ils récusent en public.

Pourquoi mort maintenant ? Pourquoi, alors que le corps expéditionnaire français l’avait « logé » il y a un peu plus de six ans et n’attendait qu’un…ordre –oui et qui n’est jamais venu– des américains pour pilonner son repaire. Est-il plus utile mort que vivant ? Les contacts qui n’ont pas manqué d’être maintenus avec l'entourage de cet ancien indicateur des services secrets américains ont-ils définitivement tourné à l’aigre ? Oui, avant de ressembler à un mendigot et de se faire le champion de la guerre sainte mondiale que l’Iran (prononcer airrrhan, c’est comme ça) déclara à la fin des années 70, notre ami la benne était bien intégré (une constante chez lui) à la jet set arabe dont il fut une sorte de figure emblématique. Des esprits chagrins ont depuis longtemps rappelé que la benne avait assidûment fréquenté les services de renseignements américains. Pour en retirer quoi ? Pour fournir quoi ? Il ne nous le dira plus et s’il faut attendre les ricains cela va nous prendre encore vingt piges !

Le meilleur de cet évènement tient dans les méthodes utilisées pour informer le monde de cette opération digne d'un film de James Bond. Tout fut précisément minuté et soigneusement organisé : A peine le président Obama eût il informé le monde urbi –surtout urbi d’ailleurs- et orbi, que la dépouille encore fumante était immergée. Tant à Hollywood que dans l’armée américaine le hasard n’a pas sa place. Je me souviens d’ailleurs de la tête ahurie d’un ricain auquel j’avais eu l’imprudence de dire : « ça, je l’improviserai devant les clients » ; l'improvisation, le mec n’avait pas ça en magasin. Ici, il était nécessaire que tout fût consommé, que le cadavre surtout soit à jamais introuvable afin qu’il ne puisse jamais ressurgir des reliques (non, pas de reliques) et que jamais ne s’érige un lieu de culte. Par contre, nous faire ce coup à la Robert Houdin avec le cadavre ce n’est pas bien adroit ou c’est le signe que les américains ont considéré qu’il y avait plus de risques à montrer des preuves dignes de satisfaire Saint Thomas que de laisser à jamais un doute en pâture au monde ; pourquoi pas.  Que dire en revanche de la publication d'un fake grossier, bien pourri, que même moi je m’en tire mieux avec Photoshop… là c’est vraiment ahurissant car bidonner une photo de cadavre comme celle qui fut diffusée, c’est définitivement porter le discrédit sur l’évènement tout entier.
Qui sait si Ben Whirlpool (ah, si vous connaissiez ma Whirlpool) n’est pas mort il y a un an, cinq ans ou plus ? Depuis le temps que Ben Brandt (ça change) ne s’était pas fait filmer, tout est sujet à supputations. Dommage. Le timing était bon, le film d’amateurs montrant l'attaque l'était également ; quel est le con qui a eu l’idée de sortir cette photo dont le bidonnage bâclé saute aux yeux ? Un ennemi des U.S.A ? Le contre-espionnage afghan ? Pakistanais ? Heureusement, les autorités américaines nous le jurent, Ben Thomson (ou Ben Thalès si tu veux) est mort en mahométan, dans son linceul. Sauf que pour lui tourner la tête vers la Mecque, les mecs m’expliqueront comment ils ont fait. Nonobstant, il se trouve quand même des bonnes âmes pour chipoter sur l’enterrement ; c’était à prévoir. Je tâcherai de me renseigner afin de savoir comment sont mortes les victimes de l’attentat du métro Saint-Michel.

En revanche, les ricains c’est vraiment des mecs à part. Te faire une fiesta (au pays de Ford, remarques…) dans les rues pour fêter l’évènement… Notes bien qu'en France, des mecs de la fonction publique, d’EDF ou de la SNCF descendent dans les rues… chacun ses indécences.
Ben Vedette (c’est le cas de le dire)  est mort car il fallait sans doute qu’il mourût. Cela ne changera pas grand-chose mais c’est désormais un martyr ; il sera un énième prétexte pour que d’autres extrémistes mahométans justifient –s’ils en avaient besoin– leur guerre de conquête contre l’occident. On peut pourquoi pas retirer une morale de ceci : Une démocratie peut, comme une dictature, traquer son ennemi jusque dans les chiottes (comme disait Vlad) ; il faut simplement dix ans à une démocratie. C’est toute la différence qu’ont bien saisi les émules de Ben Laden ; ils continueront d’écumer le proche et le moyen orient, l’Afrique et les capitales occidentales à la manière des pirates ottomans sur la méditerranée. Ils ont tout leur temps avec une démocratie ; et tous le savent, de Hassan Nasrallah à Mohammed Badie en passant par l’inénarrable Tarek Ramadan.

Avant de te quitter, voici de la lecture ; tu verras c'est instructif.

http://www.ansar-alhaqq.net/forum/showthread.php?t=12709&page=6

Delenda est Carthago.











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