jeudi 20 mai 2010

Branlons-nous dans les bois…

…pendant que la crise y est pas. Quelle heureuse époque ! Epique époque comme chantait ce bon Léo Ferré ! Nous sommes vraiment des champions du non évènement ! Hier, Christian Estrosi – quel brave homme ! – a fait les honneurs de ses appartements de fonction à la presse. Jusqu’où descendra t-on ? Et pourquoi t-est-ce ? Parce que le Canard enchaîné a publié un article alléguant d’une inacceptable exception –la jouissance de deux appartements– et d’une répugnante suspicion de prévarication –l’hébergement de sa fille dans l’un des deux logements– ; c'est Estrosi-Topaze ! Il entend les skates des racailles Nicoises dont le bruit semble dire : "prévaricateur, prévaricateur, prévaricateur !!!".
La première observation construite par mon cervelas de gros con, c’est que le Canard enchaîné ne s’appelle pas « canard » par hasard. Animal ni sympathique ni antipathique le canard n’évoque pour moi a priori rien de particulier ; je ne suis par ailleurs pas trop sensible à la mythologie de Disney. Le canard c’est une bonne viande confite qui fond entre palais et langue : c’est vrai, grâce à lui je travaille avec ardeur mon futur cholestérol. En dehors de cela, le canard est un volatile à la coin, pardon, à la con ; un volatile qui te pince les mollets pour un oui ou pour un non et plus important, c’est un volatile qui à l’instar de ses cousins descendants des dinosaures, patauge dans sa merde comme dans celle de ses voisins de poulailler. Ça a des palmes merdeuses un canard ; ça se prend pour un cador sous prétexte que ça migre ; ça fout son bec dans les marigots puants pour y bouffer des saloperies impensables qui logent dans la vase, un canard ; c’est coin –bis repetita placent– c’est vaniteux et c’est surtout dégueulasse, un canard. Voilà ; je sais pourquoi le Canard enchainé s’intitule « canard » et porte des canards à chaque page.


Je reconnais toutefois une utilité au Canard enchaîné : il doit avoir des vertus thérapeutiques pour des balances de gauche qui travaillent pour des gugusses de droite et symétriquement pour des balances de droite qui travaillent pour des gugusses de gauche. Pourtant, dès qu’il fait chaud, ça pue un poulailler ! Et la bonne politique comme disait le Président Herriot « c’est comme la bonne andouillette ; il faut que ça pue la merde, mais un peu, pas trop ».

Cela n’excuse pas pour autant l’invraisemblable bévue commise par Estrosi. Faire visiter son appart à des journalistes ! Je n’ose à peine penser à ce qu’il aurait fait visiter si le Canard avait écrit : « Estrosi a une petite bitte ». En tout cas, désormais, le Canard pourra titrer : « Estrosi à une petite tête ». Ce qu’à oublié ce cher ministre –et dans ministre, il y a « mini » – c’est que le pouvoir, pour que ça marche, ce doit être mystérieux ; invisible et pourtant présent. On se l’imagine, le pouvoir ; on se le représente, parce que c’est loin et c’est en haut ; il y a de la distance avec le pouvoir. Le pouvoir ne se partage pas ; le pouvoir, on y a droit quand on a des dons, qu’on a de l’instruction, de la branche. Le pouvoir, ça a ses codes, son langage, ses us et ses coutumes. Le pouvoir c’est mystérieux ; ça vit comme ça, dans des grandes salles à double portes bien closes derrière lesquelles cela s’exerce entre initiés. En revanche, on ne lui tape pas sur le bide au pouvoir : sinon, c’est plus le pouvoir, c’est Bigard que tu rencontres dans le TGV et que tu bottines d’un autographe. « Ah quel con, tu nous fais bien marrer toi ! sacré Bigard ! ». Comment voulez-vous que l’Etat soit crédible tandis que les chefs suprêmes de nos administrations se font questionner par Michel Drucker, chantent sur les plateaux de la TV, rigolent aux « Grosses têtes », organisent des reportages sur leurs mômes, leur mémères, leur clébards, bref se plient aux mêmes rites que les guignolos du show business ; je dis bien show-business et non pas du star system. Finies les icones et les idoles ! J’imagine mal une greluche qui aurait taillé une bouffarde à Strauss-Cahn, se suicider sur sa tombe ! Non, pas bête, elle vendrait son interview à Voici. Tenez, à ce sujet on parlera un jour de la démocratie participative. Comment voulez vous que l’Etat se fasse respecter par les crevures de banlieue tandis que ses chefs font les guignols aux pieds de la presse et des mass-media en général ? On respecte ce que l’on craint et on craint ce que l’on connait mal. Merci Estrosi. Quant à ses deux apparts ! Moi, le clapier de Bercy, je lui laisse. Et vous, vous iriez dormir dans votre entreprise, à l'étage en dessous de votre bureau ? Moi pas, Monsieur Fernand.

Vous remarquerez que je ne vous ai pas parlé de Mitterrand-la-vermine et de sa bâtarde logée, nourrie, blanchie aux frais de l’état c'est-à-dire aux nôtres ; non, la facilité, cela m’ennuie. Quoique… pour le gros chat que je suis, un petit coup de patte en passant, cela ne se refuse pas ; et puis, tout nouveau tout beau mon blog ! Faut que je m’en serve, que je tire à la ligne : BALzac 00 01 ; Honoré de vous écrire.

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