lundi 31 mai 2010

La P.N.L et le business

Pour illustrer ce plantureux sujet, j'ai recherché des images avec l'occurence business ! Un bonheur les enfants. Tenez, comme une image vaut mille mots, voici en guise d'entrée une belle perle.


Belle isnt'it ? Le powerpoint avec "forecast" -les prev pour ceux qui ont du mal-, le petit diplômé en cravetouze -propre- mais sans veste -c'est à dire à fond dans le biz- et dont la liquette porte le logo de la taule -corporate-, c'est mieux qu'un discours, c'est une SYNTHESE.

En bref, la PNL peut nous servir dans le cadre de notre travail et quelque soit sa nature. Je l'ai vérifié il y a quelque jours de cela lorsqu'une peronelle suractive me téléphonai tandis que j'étais en pleine conceptualisation. La petite vache ! Faire ça à l'ancien...Ce d'autant que le motif de son appel était de me convier à une réunion. Une réunion ! La malheureuse...J'ai plus de réunions que si j'avais mille ans pourrais-je m'exclamer, beaudelairien.
Conneau heureux d'avoir trouvé
la clé d'un champ magnétique

C’était après la torpeur d’un debriefing plein d’ennui
mon collègue Figaro devant moi s’est montré ;
comme pour un jour d’embauche soigneusement cravaté.
Les réunions n’avaient point abattu sa fierté ;
même il avait encore cet éclat emprunté
dont il eut soin de peindre et d'orner son visage,
pour réparer du biz' l'irréparable outrage.

Le songe d'Athalie (pas le penseur) revisité par mézigue...Bref des réunions j'en ai autant au compteur que de kilomètres a une 403 familiale finissant sa vie comme taxi de brousse. Donc la péronnelle m’entreprend au téléphone pour me coller une réunion. Vous connaissez Raoul ? Je laisse finir son topo histoire de ne pas contrarier les bonnes volontés puis, je lui demande : « QUEL EST TON OBJECTIF ? ». Sa réponse fut la suivante : «Beu-eup…euh eh bien c’est… ». Le nombre de « Beu-eup » que j’ai pu entendre !!! Et cela n’est pas fini…

Eh oui, tu en as, comme ça, cher lecteur, qui ont un peu de mal. Cela ne les empêche pas de réussir ; non ; on peut travailler comme un con et réussir. Je t’entends venir, lecteur incrédule : « Certains travaillent aussi comme des cons et se font sortir. Pourquoi ? ». La différence entre celui qui travaille comme un con et réussit et celui qui travaille comme un con et se fait sortir, tient dans une toute petite différence qui a toute son importance : L’un des deux assure l’après-vente ; en d’autres termes, il fait de la merde mais lui, il la vend. Et voilà, c’était la leçon de Business-school-à-mimile-n°1. Je ne vous la facture pas, mais n’y revenez pas tout de suite.
Confiants, ils montaient
haut, toujours plus haut

Eh, oui. Le nombre de gugusses qui foncent, Blackberry au vent vers des buts confus, courant partout à la fois, remuant ciel, terre et enfers pour trouver les moyens d’aboutir à leurs fins est incalculable ! Certains cultivent la chose : Les maniaques du bordel…les improvisateurs de merdier ! Ceux qui te mettent au dernier moment un service à feu et à sang parce qu’ils se souviennent qu’ils ont un plan d’action à rendre ou un budget à présenter le lendemain matin. Notez bien que cela fait aussi partie d’une stratégie d’ensemble : cela donne l’apparence d’un être débordé, super actif, investi, doué même. Un jour, un cadre de haut rang m’a dit que chez lui, c’était voulu afin de mettre le stress dans son équipe et faire bosser le monde sous pression pour que les gens produisent le meilleur d’eux-mêmes !? Ouais ; c’est d’ailleurs le même mec qui a le bonheur d’avoir trois produits qui génèrent chaque jour que Mercure fait, de la marge négative. Sans doute que le jour où son équipe et lui bossaient sur son budget dans le stress, ils ont dû avoir un moment de coolitude qui fut fatal à cette ligne de produit !

On s’adressera donc ici à ceux qui ont quelque chose entre les oreilles qui ne mobilisent pas 80 % de leur temps à vendre leur merde ni à faire de l’agitation leur méthode de management. Philosopher, c’est d’abord savoir ce que parler veut dire. Et avant de se fixer un objectif, ou de fixer à autrui un objectif, la première tâche est de savoir ce que c’est, un objectif. Eh oui. La PNL est un outil simple (si, si) et très efficace pour cela.
Six critères qui définissent un objectif. Pour s’en souvenir c’est simplissime. Un objectif c’est S.M.A.R.T; Smart. Smart comme chic ; smart comme la bagnole qui ressemble à une couille sur roues. S.M.A.R.T, c’est facile à mémoriser. Tu peux l’écrire sur un gadget de bureau, sur un sous-main, le coller à ton écran. Bref, S.M.A.R.T peut tomber facilement sous ton regard jusqu’à ce que tu l’aies mémorisé. Et S.M.A.R.T cela signifie quoi ? Ce sont les initiales des adjectifs qui caractérisent un objectif. Un objectif est Simple et Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste (c’est pas pareil) et Temporel.
Et quand les martiens auront débarqué,
ce con de phtographe ajoutera E.T

Un objectif est Spécifique : Eh oui. Se dire ou dire à quelqu’un « ton objectif c’est de faire A et faire B et faire C » ce n’est pas un objectif ; c’est l’inventaire de Prévert. Un objectif désigne une seule ligne d’arrivée et non pas plusieurs. Spécifique, cela veut dire qu’il se définit en termes précis, non interprétables. Il est également conseillé de définir un objectif positivement : « traverser la rivière à pied sec » ; et non pas « ne pas se mouiller en traversant la rivière ». Les gens qui définissent un objectif négativement l’ont déjà loupé. Ainsi, dit-on « je ne veux pas perdre » ou bien « je veux gagner » ? Un objectif est Simple. Oui …c’est la moindre des choses : Tous les individus impliqués dans l’atteinte de cet objectif doivent en comprendre immédiatement les termes.

Un objectif est Mesurable : Pourquoi ? On doit savoir à tout moment où l‘on se situe par rapport à son atteinte. Des éléments objectifs, doivent permettre de donner des indications de pourcentage ou de quantification : « Nous en sommes à 80 % ».

Un objectif est Atteignable : L'objectif doit être cohérent avec l’environnement dans lequel il est fixé :« Notre nom est inconnu mais, sans renfort de publicité et avec notre talent de winners nous allons prendre 80% du marché des pommades pour culs de bébés en trois mois » ; ça, c’est une connerie velléitaire inatteignable.

Un objectif est Réaliste : Si un objectif est raisonné, atteignable, on sait que l’on peut mettre en place des moyens pour réussir son atteinte. « Nous allons tailler cette haie » ; oui, mais les tailleurs de haie sont équipés de couteaux en plastique ! ». Ce n’est pas un objectif réaliste. Nous construisons 19 usines, nous embauchons plus de 75000 personnes que nous payons 1/7 du salaire moyen et nous allons prendre 20% de part de marché dans le slip-peau de léopard » c’est réaliste.

Un objectif est Temporel ou daté : On doit savoir à quel moment on doit l’avoir atteint. C’est simple, clair, indiscutable.
On est plus que des collègues,
on est une équipe

Je vous ai mis des images bien merdeuses, bien corporate, bien politiquement correctes, bien motivantes et tout et tout. Le gugusse avec la clé, tout content de lui...les deux furets qui montent les marches de la gloire...les cinq vainqueurs qui sourient (notez le petit blanc flouté et bon dernier)....et les mimines....Ca vous plait j'espère ? Bon, demain on conclut tout ça ? OK ? Bonne nuit et n'oubliez pas : Think S.M.A.R.T

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